En vertu de l'accord, les armes devaient se taire à 6h30 GMT (7h30 heure suisse), mais invoquant le retard pris par le Hamas à identifier le premier groupe d'otages libérables dans la journée, Israël a mené dimanche de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.
Le médiateur qatari a ensuite confirmé que les noms des trois otages, qui doivent être libérées dans la journée, avaient été communiqués à Israël.
Tôt le matin, de nombreux Palestiniens à Gaza sont descendus dans la rue pour acclamer la trêve, ne semblant pas être au courant d'un retard, certains déplacés s'étant déjà mis en route pour rentrer chez eux.
A la mi-journée, on recensait des milliers de déplacés sur le chemin du retour. Des milliers de personnes arrivaient à Jabalia à partir de Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien. D'autres mouvements de la population ont été observés dans les secteurs de Rafah et Khan Younès (sud), selon des témoignages recueillis par téléphone.
Les premiers camions d'aide humanitaire sont entrés dans Gaza quelques minutes après le début du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. C'est ce qu'a indiqué un responsable de l'ONU pour les territoires palestiniens sur le réseau social X.
Arraché mercredi par les médiateurs - Qatar, Etats-Unis, Egypte - sous forte pression internationale, l'accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la «fin définitive» de la guerre.
Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait «d'un cessez-le-feu provisoire» et que son pays se gardait «le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des Etats-Unis».
Hostile à l'accord de trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême-droite) a annoncé qu'il quittait la coalition au pouvoir. Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase étalée sur six semaines.
En échange, Israël doit relâcher 737 prisonniers palestiniens, selon le ministère israélien de la Justice, l'Égypte faisant état de son côté de «plus de 1890» d'entre eux devant être libérés durant la première phase.
Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, aux passages de Kerem Shalom, Eretz et à celui proche du kibboutz Réïm, a précisé un responsable militaire. Les captifs seront pris en charge par des médecins. (ats/vz)