Le Hamas a confirmé jeudi avoir soumis sa réponse à la proposition israélienne d'un cessez-le-feu de 60 jours à Gaza. Des négociateurs des deux camps tiennent des discussions indirectes au Qatar depuis plus de deux semaines.
«Le Hamas vient de soumettre aux médiateurs sa réponse et celle des factions palestiniennes à la proposition de cessez-le-feu», a déclaré le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué publié sur le réseau social Telegram.
La réponse comprenait des amendements proposés aux clauses sur l'entrée de l'aide humanitaire, des cartes des zones dont l'armée israélienne devrait se retirer ainsi que des garanties sur la fin permanente de la guerre, avait indiqué une source palestinienne proche des pourparlers en cours à Doha.
Les négociateurs tentent de parvenir à un accord sur une trêve qui permettrait la libération de dix otages israéliens en échange d'un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens. Mais ces pourparlers s'éternisent depuis plus de deux semaines sans percée, chaque camp reprochant à l'autre de refuser de céder sur ses demandes clés.
Pour Israël, démanteler les capacités militaires et gouvernementales du Hamas est non négociable, tandis que le mouvement exige des garanties fermes pour une trêve durable, un retrait total des troupes israéliennes et la libre circulation de l'aide humanitaire à Gaza.
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a accusé mercredi le Hamas de faire obstacle aux discussions. «Israël a accepté la proposition qatarie ainsi que la proposition actualisée de [l'envoyé spécial américain Steve] Witkoff. C'est le Hamas qui refuse», a-t-il déclaré à des journalistes, ajoutant que les négociateurs israéliens étaient toujours à Doha et que les discussions se poursuivaient.
Les Etats-Unis ont indiqué mardi que Witkoff se rendrait en Europe cette semaine pour des pourparlers sur Gaza et qu'il pourrait ensuite se rendre au Moyen-Orient. Il commence ce voyage avec «le ferme espoir que nous parviendrons à un nouveau cessez-le-feu, ainsi qu'à un couloir humanitaire pour l'acheminement de l'aide que les deux parties ont, en fait, accepté», a affirmé mardi la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce. (jzs/ats)