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UE: Google écope d'une amende de presque 3 milliards

Sale semaine pour Google qui écope d'une amende de presque 3 milliards

Sundar Pichai CEO of Google and Alphabet, listens during a meeting of the White House Task Force on Artificial Intelligence Education in the East Room of the White House, Thursday, Sept. 4, 2025, in W ...
Sundar Pichai, PDG de Google et d'Alphabet, écoute attentivement lors d'une réunion du groupe de travail de la Maison-Blanche, ce jeudi.Keystone
La Commission européenne a infligé une amende record de 2,95 milliards d’euros à Google pour abus de position dominante dans la publicité en ligne. Le géant américain, qui conteste la sanction, a dénoncé une décision «injustifiée». Cette annonce survient dans un contexte tendu entre l’UE et Washington et après deux autres condamnations contre Google cette semaine.
05.09.2025, 18:4605.09.2025, 18:46
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Après une semaine d'atermoiements et faisant fi des menaces de Donald Trump, la Commission européenne a annoncé vendredi infliger une amende de 2,95 milliards d'euros (2,76 milliards de francs) à Google. L'exécutif européen a estimé que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne.

Cette sanction dite Adtech, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, était très attendue. La Commission avait menacé en 2023 d'exiger la scission d'une partie des activités du groupe dans ce domaine de la publicité en ligne, ce qu'elle n'a finalement pas décidé à ce stade.

L'annonce de cette sanction contre le géant américain avait été retardée en début de semaine, sur fond de tensions entre l'UE et les Etats-Unis, comme l'avait confirmé mercredi à l'AFP une source au sein de la Commission.

Le 26 août, Donald Trump avait vigoureusement attaqué les pays ou organisations régulant le secteur de la tech, les menaçant de droits de douane et de restrictions à l'exportation.

Facebook CEO Mark Zuckerberg attends a dinner with President Donald Trump in the State Dinning Room of the White House, Thursday, Sept. 4, 2025, in Washington. (AP Photo/Alex Brandon)
Trump
Donald Trump et le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, ce jeudi à la Maison-Blanche.Keystone

S'il n'avait pas cité directement l'Union européenne, celle-ci dispose de fait de l'arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines. L'UE avait rétorqué avoir «le droit souverain» de réglementer la tech.

«Injustifiée»

Dans une déclaration à l'AFP, Google a pourfendu la sanction de la Commission. «La décision de la Commission européenne à propos de nos services Adtech est mauvaise et nous en ferons appel», a déclaré Lee-Anne Mulholland, vice-présidente de Google chargée des affaires réglementaires.

«Elle nous impose une amende injustifiée et des changements qui affecteront des milliers d'entreprises européennes, puisqu'elles auront plus de mal à gagner de l'argent»

C'est la troisième amende prononcée cette semaine contre Google, filiale d'Alphabet. Le groupe a été condamné mercredi aux Etats-Unis à verser 425,7 millions de dollars de dommages à près de 100 millions d'utilisateurs pour atteinte à leur vie privée, selon la décision d'un jury d'une cour fédérale de San Francisco confirmée par le géant américain.

Et jeudi, il a écopé d'une amende record de 325 millions d'euros infligée par l'autorité française de contrôle du respect de la vie privée (Cnil) pour des manquements en matière de publicités et de cookies.

En revanche, le groupe a remporté une victoire judiciaire majeure mardi aux Etats-Unis: un juge de Washington lui a imposé des exigences strictes sur le partage des données afin de rétablir l'équité dans la concurrence sur la recherche en ligne, mais sans l'obliger à céder son navigateur phare Chrome, comme exigé par le gouvernement américain. (mbr/ats)

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