Avec l'embrasement du conflit au Proche-Orient, c'est une nouvelle guerre – une de plus – qui éclate. Les spécialistes mettent en garde contre un engrenage mortel des hostilités.
👉 Notre direct sur l'attaque du Hamas contre Israël 👈
Les Etats-Unis ont assuré Israël de leur soutien dans la lutte contre le Hamas. L'offensive terrestre devrait bientôt débuter dans la bande de Gaza afin de neutraliser les terroristes. La situation dans la région tient le monde en haleine – alors que la guerre d'agression russe en Ukraine se poursuit. Et tout s'imbrique, montrant les enjeux géopolitiques.
👉 Suivez en direct la guerre contre l'Ukraine 👈
On rembobine. Au moment de l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été l'un des premiers chefs d'Etat à appeler le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, pour lui témoigner son soutien. Il avait également publié une déclaration, le jour même de l'attaque du Hamas:
Selon lui, le monde doit être uni et solidaire pour empêcher la terreur de détruire ou de réprimer la vie partout et à tout moment. Zelensky a souligné qu'Israël avait un droit indéniable à se défendre contre les terroristes.
Le président ukrainien a apparemment voulu passer des paroles aux actes en proposant à Israël une visite de solidarité après l'attaque du Hamas. Il a toutefois essuyé un refus de la part de Netanyahou. «Ce n'est pas le bon moment», analysent les médias israéliens.
Cela fait longtemps que le ton est glacial entre l'Ukraine et Israël. Depuis l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes en février 2022, Israël n'a jamais proposé d'aide militaire, provoquant des tensions diplomatiques entre Kiev et Jérusalem.
De son côté, le politologue Andreas Umland, spécialiste de l'Europe de l'Est, s'est fendu de l'analyse suivante:
Il ajoute: «Au lieu de cela, il fait appel à l'autocrate Poutine». Et Umland de s'interroger sur les véritables intentions de Netanyahou.
En effet, l'appui financier massif de l'Iran au Hamas est un secret de polichinelle. Difficile, par contre, de chiffrer ce soutien. Jusqu'à 30 millions de dollars par mois seraient versés pour le groupe terroriste. A cela s'ajoutent le partage de connaissances pour la construction de missiles et vraisemblablement des formations dispensées par les Gardiens de la révolution, l'armée du régime des mollahs.
Le président russe Vladimir Poutine s'est, de son côté, impliqué dans la guerre en Israël par le biais diplomatique. Selon les médias russes, le maître du Kremlin s'est déjà entretenu, lundi, avec le président iranien Ebrahim Raïssi et le dirigeant syrien Bachar el-Assad.
Des discussions sont encore prévues avec le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef d'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sisi. C'est ce qu'a indiqué le conseiller en politique étrangère de Poutine, Iouri Ouchakov, sans toutefois donner plus de détails.
Poutine et Netanyahou ont longtemps été considérés comme des amis assez redoutables. Le chef du Kremlin a ainsi été l'un des premiers à féliciter Netanyahou lors de sa nouvelle victoire électorale, fin 2022. Le premier ministre israélien s'est souvent rendu à Moscou par le passé et les deux hommes entretiendraient des relations étroites. Netanyahou ne veut donc pas prendre de risque en acceptant la venue de Zelensky.
Il semble y avoir un certain chaos diplomatique sur la scène politique mondiale. Le «non» israélien à la proposition de l'Ukraine reste, toutefois, incompréhensible pour de nombreux utilisateurs de la plateforme X. Selon Zelensky, les deux pays souffrent du terrorisme. C'est pourquoi les Ukrainiens peuvent très bien comprendre ce qu'il se passe en Israël.
Today, the entire world saw horrifying videos from Israel. Terrorists humiliate women and men, detain even the elderly, and show no mercy.
— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) October 7, 2023
In the face of such a terrorist strike, everyone who values life must stand in solidarity.
We in Ukraine have a special feeling about… pic.twitter.com/AnBgVO2X0J
Le dirigeant ukrainien estime que l'attaque terroriste contre Israël a été bien planifiée et que le monde entier connaît les «sponsors» qui l'ont rendue possible.
Traduit et adapté par Valentine Zenker