Les troupes russes ont avancé rapidement dans un secteur stratégique du front dans l'est de l'Ukraine, ont indiqué l'armée ukrainienne et des analystes mardi, quelques jours avant des pourparlers très attendus entre les Etats-Unis et la Russie.
Cette progression a eu lieu au nord-est de Pokrovsk, ville minière et épicentre des combats, dans la région orientale de Donetsk dont Moscou revendique l'annexion.
L'état-major de l'armée ukrainienne a affirmé mardi que des combats avaient lieu à Koutcheriv Iar, un petit village qui se trouvait il y a encore quelques semaines à plusieurs kilomètres du front, admettant de fait l'avancée russe dans cette zone.
En une seule journée, la Russie a avancé d'une dizaine de kilomètres vers le nord le long d'une route, selon le site d'analyse militaire DeepState, proche de l'armée ukrainienne, un rythme bien plus soutenu que d'habitude.
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Une carte du front, publiée par DeepState, montre un étroit couloir désormais sous contrôle russe, ce qui menace la ville garnison de Dobropillia, au nord-ouest de Pokrovsk.
Selon l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), «des groupes de sabotage et de reconnaissance russes infiltreraient des zones près de Dobropillia».
L'Institut a cependant affirmé qu'il était «prématuré» de qualifier les avancées russes de «percée opérationnelle», et que les prochains jours seraient «probablement cruciaux».
Un blogueur militaire ukrainien, Sternenko, a écrit sur Telegram que cette avancée avait permis aux troupes russes de s'emparer de certaines portions d'une route reliant d'importantes villes de la région. Il avait affirmé plus tôt que la situation était «critique».
L'ISW a comparé cette pénétration tactique à celle qui avait permis une avancée russe majeure en avril 2024, après la prise de la ville d'Avdiivka, au prix d'une longue et sanglante bataille.
L'Ukraine craint que la rencontre entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine vendredi, prévue pour l'heure sans la participation de leur homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, n'aboutisse à un accord qui la forcerait à céder des parties de son territoire à la Russie.
«Au lieu de se montrer prêts à mettre fin à la guerre, les Russes déploient tous leurs moyens pour attaquer le front», a réagi le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermark. (jah/ats)