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Ukraine: Zelensky demande un «bouclier aérien» au G7

Zelensky demande un «bouclier aérien» au G7: le point sur la nuit

FILE - Russian's Air Force Mikoyan MiG-31K jets carrying Kh-47M2 Kinzhal nuclear-capable air-launched ballistic missiles fly over Red Square during a rehearsal for the Victory Day military parade ...
Le président ukrainien Zelensky a demandé une protection aérienne au G7 pour faire face aux frappes de missiles de Poutine.Image: sda
Le G7, réuni en urgence, a promis de «demander des comptes» au président russe Vladimir Poutine après les bombardements meurtriers de lundi.
12.10.2022, 04:3512.10.2022, 09:47
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Nouvelles frappes

La Russie a revendiqué mardi de nouvelles frappes «massives» sur les infrastructures ukrainiennes. Lundi déjà, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois avaient touché Kiev et d'autres villes d'Ukraine, faisant au moins 19 morts et 105 blessés et suscitant un tollé international.

«Depuis ce matin, 28 missiles ennemis ont été lancés, dont 20 ont été abattus. Plus de 15 drones, principalement des drones d'attaque iraniens. Quasiment tous ont été abattus. Nous espérons des progrès de nos partenaires sur la question des défenses antiaériennes et antimissiles.»
Volodymyr Zelensky

Mardi, la Russie, qui a essuyé de nombreux revers militaires récemment, a poursuivi ses tirs, de moindre ampleur, frappant notamment très loin du front les installations énergétiques de l'Ouest ukrainien.

Vidéo: watson

L'état-major ukrainien a signalé des frappes aériennes, de missiles de croisière et de lance-roquettes multiples russes sur plus d'une vingtaine de villes et villages dans tout le pays.

«Encore les moyens d'une escalade»

En réunion virtuelle avec le G7 dans la journée, Zelensky lui avait demandé de l'aider à créer un «bouclier aérien» au-dessus de l'Ukraine, prévenant que «le dirigeant russe, qui est en fin de règne, a encore les moyens d'une escalade», selon la présidence ukrainienne.

Déplorant dans un communiqué «la stratégie russe d'escalade délibérée», le G7 a condamné «de la façon la plus véhémente possible» ces «attaques aveugles contre des populations civiles innocentes» qui sont «un crime de guerre», promettant de «demander des comptes au président Vladimir Poutine».

Avertissement à la Biélorussie

Le G7 a également prévenu la Biélorussie que la création d'une force militaire commune entre Moscou et Minsk constitue «l'exemple le plus récent de (sa) complicité» avec la Russie dans la guerre contre l'Ukraine.

Mardi, Minsk a assuré que la force commune était «purement défensive». Seul allié de Moscou dans cette guerre, sans avoir envoyé ses troupes en Ukraine, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a justifié l'initiative en accusant Kiev de préparer une attaque contre son pays.

Zaporijia bombardée

En Ukraine, la ville de Zaporijia (sud), pilonnée par les Russes ces dernières semaines, a essuyé mardi, selon les autorités ukrainiennes, une salve de 12 missiles S-300 sur des infrastructures «civiles», faisant un mort.

De nouvelles frappes russes ont touché la région de Zaporijjia en soirée, où «les terroristes russes (...) ont bombardé Orikhiv et Stepnoguirsk», faisant sept morts et sept blessés, selon la présidence ukrainienne.

«Des bombardements ont aussi causé de sévères destructions sur des installations énergétiques dans la région de Dnipro (centre), privant de courant de nombreux villages»
Le gouverneur régional

Kiev a été épargnée. Mais l'opérateur électrique desservant la capitale, DTEK, a annoncé que, faute de puissance, «dès mardi» des coupures de courant régulières allaient affecter différents quartiers, au moment où l'hiver approche et que les Ukrainiens craignent des pénuries d'eau, de chauffage et d'électricité.

Moscou: objectif «atteint»

A Moscou, le ministère de la Défense s'est félicité que ces «frappes massives» contre des «cibles de commandement militaire et du système énergétique de l'Ukraine» aient «atteint leur objectif».

Les bombardements ont été d'une ampleur moindre que lundi, lorsque des dizaines de missiles, roquettes et drones s'étaient abattus sur des infrastructures militaires, énergétiques et de communication ukrainiennes, mais également des sites civils.

Des représailles à l'attaque, «terroriste» selon Vladimir Poutine, qui a endommagé samedi le pont reliant la Russie à la Crimée (sud), péninsule annexée par Moscou en 2014. Symbolique et stratégique, ce viaduc routier et ferroviaire sert à l'approvisionnement russe dans le Sud ukrainien où Kiev mène une contre-offensive. L'attaque contre le pont est intervenue après une série de revers militaires russes dans le nord-est, l'est et le sud de l'Ukraine.

Le président américain Joe Biden a estimé mardi que son homologue russe avait «fait une complète erreur de calcul» sur la résistance ukrainienne, pensant «être accueilli à bras ouverts»:

«Je pense que c'est une personne rationnelle qui a clairement mal évalué la situation»
Joe Bidencnn

78 civils exhumés

Dans l'est de l'Ukraine, dans la région de Donetsk, les autorités ont annoncé mardi avoir exhumé les corps de 78 civils dans deux villes récemment reconquises par les forces ukrainiennes.

Selon le bureau du procureur général d'Ukraine, certains corps présentaient des marques de «mort violente», deux étant calcinés, à Sviatorguirsk. A Lyman, 110 tombes ont été dénombrées, desquelles 44 corps ont été exhumés dans l'immédiat, dont ceux «d'un enfant d'un an et de toute sa famille».

L'Ukraine a accusé les forces russes de nombreuses exactions, découvrant à l'occasion de retraites russes les tombes de civils tués ou de victimes de torture ou d'exécution sommaire. Moscou dément systématiquement.

Péril nucléaire

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie), Vladimir Poutine s'est entretenu mardi avec Rafael Grossi, le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA):

«Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prévenir un accident nucléaire»

Le président russe s'est déclaré «ouvert au dialogue» au sujet de la centrale nucléaire de Zaporijia, contrôlée militairement par la Russie depuis mars, tandis que Grossi a réitéré son appel à y mettre en place «une zone de protection».

Depuis des mois, Russes et Ukrainiens s'accusent de tirer dans la zone au risque de provoquer un accident nucléaire.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a lancé un appel à un cessez-le-feu «dès que possible». Une rencontre entre Vladimir Poutine et le président turc Recep Tayyip Erdogan est prévue jeudi au Kazakhstan. Moscou comme Kiev estiment que la négociation est impossible. (ats/jch)

Armes rouillées et lits ensanglantés: la difficile mobilisation russe
Video: watson
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