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Les ports ukrainiens fonctionnent à nouveau: le point sur la nuit

Les ports ukrainiens fonctionnent à nouveau: le point sur la nuit

FILE - Servicemen of Donetsk People's Republic Emergency Ministry work to defuse a Ukrainian mine in an area of the Mariupol Sea Port, on April 29, 2022. Shipping companies are not rushing to exp ...
Le port de Marioupol, en Ukraine.Image: sda
Le gouvernement ukrainien s'attend à ce que les premiers chargements de céréales puissent quitter «dès cette semaine» les ports de la mer Noire.
28.07.2022, 05:5028.07.2022, 11:06
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Les 3 ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont recommencé mercredi à fonctionner. Des chargements de céréales y sont bloqués depuis le début de l'invasion russe le 24 février, sur fond de flambée des prix des denrées alimentaires à travers le monde.

En application des accords signés pour quatre mois le 22 juillet à Istanbul, le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé du contrôle du transport via la mer Noire des grains ukrainiens a été officiellement inauguré le même jour dans cette métropole turque.

Des convois pour transporter les céréales

«Les ports d'Odessa, de Tchornomorsk et de Ioujny (Pivdenny, ndlr) ont repris le travail. La sortie et l'entrée des navires dans les ports maritimes se feront par la formation d'un convoi qui accompagnera le navire de tête»
La marine ukrainienne

Kiev et Moscou se sont mis d'accord à Istanbul, via une médiation de la Turquie et sous l'égide de l'ONU, pour permettre la livraison à l'étranger des quelque 25 millions de tonnes de céréales coincées dans les ports ukrainiens.

Les responsables ukrainiens ont toutefois dit à plusieurs reprises ne pas faire confiance à Moscou pour assurer la sécurité des convois et rappellent les tirs de missiles russes samedi sur le port d'Odessa.

Le Kremlin a pour sa part déclaré ne pas voir d'obstacles à la reprise des exportations, également entravées par la présence de mines marines déposées par les forces ukrainiennes pour se prémunir d'un assaut amphibie russe.

«Le déminage n'aura lieu que dans le couloir nécessaire aux exportations»
Le gouvernement ukrainien

Pont «très endommagé»

Enjambant le Dniepr en banlieue de Kherson, le pont Antonovski, clef pour le ravitaillement, a été partiellement mis hors d'état mercredi par une attaque ukrainienne.

«Cet ouvrage est très endommagé et les Russes n'ont pas les spécialistes et l'équipement pour le réparer à court terme. Le pont ne pourra pas être utilisé pour faire traverser des équipements militaires lourds.»
Le chef adjoint du conseil régional, Iouri Sobolevski

Kherson est située à quelques kilomètres du front sud où les forces ukrainiennes ont déclenché une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les premiers jours de l'assaut russe contre l'Ukraine. Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

«Ceux qui ont tiré sur le pont ont juste rendu la vie un peu plus difficile à la population»,
Kirill Stremooussov, un haut représentant des autorités d'occupation russes

Dans l'est de l'Ukraine, le bassin minier du Donbass a été le théâtre d'intenses combats. Deux personnes ont été tuées et cinq blessées dans le bombardement d'un hôtel à Bakhmout, ont annoncé les services d'urgence ukrainiens.

Des journalistes de l'AFP présents dans cette cité, l'une des dernières du Donbass à rester sous contrôle ukrainien, ont entendu des tirs d'artillerie sporadiques et vu une maison touchée par un obus russe.

Moins de gaz russe livré à l'Europe

Dans le contexte du bras de fer énergétique entre Moscou et les Occidentaux depuis le début du conflit, l'arrivée de gaz en provenance de Russie en Allemagne était mercredi de quelque 14,4 gigawattheures (GWh), contre près de 29 GWh en moyenne ces derniers jours, a déploré l'opérateur allemand Gascade, qui gère le réseau sur le territoire allemand.

L'approvisionnement de l'Allemagne - particulièrement dépendante du gaz russe - mais aussi d'autres pays européens via ce tuyau installé au fond de la mer Baltique avait déjà été réduit à 40% de la normale mi-juin, avant un arrêt complet pour une maintenance annuelle entre les 11 et 21 juillet.

Lundi, Gazprom a fait savoir qu'il allait encore diviser par deux ses livraisons quotidiennes via Nord Stream, invoquant une opération d'entretien sur une turbine. Un porte-parole du Kremlin a affirmé mardi que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie. Mais les Européens accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique et politique.

Face à des risques de pénurie, les prix du gaz ont continué à monter. Mercredi matin le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, avait progressé de plus de 9%. Depuis le début de la semaine, le TTF a bondi de 35%.

Mercredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs assuré que son pays s'apprêtait à augmenter ses exportations d'électricité vers l'Union européenne pour aider l'Europe à «résister à la pression énergétique» de Moscou:

«Nous allons augmenter nos exportations d'électricité aux consommateurs de l'Union européenne»

«Nos exportations nous permettent non seulement d'augmenter nos revenus en devises, mais aussi d'aider nos partenaires à résister à la pression énergétique russe. Nous allons progressivement faire de l'Ukraine un pays garant de la sécurité énergétique de l'Europe», a-t-il dit. (ats/jch)

Malgré ses promesses, la Russie bombarde encore le sud de l'Ukraine
Video: watson
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