Les troupes russes poursuivent leurs efforts pour encercler la ville-symbole de Bakhmout, épicentre de la guerre dans l'est de l'Ukraine, a indiqué dimanche l'armée ukrainienne, assurant toutefois avoir repoussé de nouvelles attaques.
Dans son compte-rendu quotidien, l'Etat-major ukrainien a affirmé que «plus de 130 attaques ennemies» avaient été repoussées lors des dernières 24 heures, dans plusieurs secteurs du front, notamment à Koupiansk, Lyman, Bakhmout et Avdiïvka.
La cité est devenue un symbole, car elle est au cœur des combats entre Russes et Ukrainiens depuis des mois. Par ailleurs, le groupe paramilitaire Wagner avait assuré vendredi avoir «pratiquement encerclé» la ville.
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Le ministère russe de la Défense a affirmé que le ministre Sergueï Choïgou s'était rendu samedi dans un poste de commandement avancé en Ukraine, dans la zone «Donetsk-Sud», sans préciser le lieu exact, ni la date de cette visite.
Cette zone d'opérations fait face au secteur de la ville de Vougledar, où l'armée russe a mené ces dernières semaines des offensives, sans grand succès.
Selon des images publiées samedi par l'armée russe, Sergueï Choïgou a également assisté à une réunion avec les hauts gradés russes en charge de l'offensive en Ukraine, notamment le chef de l'Etat-major, Valéri Guerassimov.
Des tirs meurtriers ont par ailleurs été signalés ces dernières 24 heures contre des zones d'habitation, faisant au moins cinq morts, selon les autorités ukrainiennes.
Le parquet de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, a annoncé ouvrir une enquête pour crime de guerre après la mort d'un couple de civils dans une frappe russe qui a touché leur voiture dimanche dans le village de Boudarky.
Enfin, le bilan de la frappe contre un immeuble d'habitation de Zaporijjia (sud), dans la nuit de mercredi à jeudi, s'est alourdi à treize morts, dont un enfant.
Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky a reçu samedi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Tous deux ont dit espérer l'ouverture, dès cette année, de négociations pour que l'Ukraine rejoigne l'Union européenne.
Samedi, le chef du gouvernement ukrainien est également revenu sur la situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, un an après sa capture par les forces russes.
Le président ukrainien a dénoncé «la prise en otage» de la centrale, la plus grande d'Europe, et appelé l'Occident à sanctionner l'industrie nucléaire russe.
Le maire en exil de la ville d'Energodar, où est située la centrale, a affirmé que cette dernière était désormais à l'arrêt et avait été transformée de facto en «base militaire» où s'abritent les forces russes.
Aux avant-postes du soutien occidental à Kiev, le président américain Joe Biden a, de son côté, annoncé vendredi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine de 400 millions de dollars.
Washington a inclus dans cette aide des munitions, notamment pour le système de roquettes Himars, que les forces ukrainiennes ont utilisé avec un effet dévastateur sur les troupes et lignes logistiques russes. (ats/jch)