C'est ce qu'a indiqué mercredi un responsable local sur les ondes d'une radio haïtienne. Un bilan dressé par l'ONU avait initialement fait état d'au moins 70 morts, dont des femmes et des enfants. Selon le vice-délégué de l'arrondissement de Saint Marc Walter Montas, qui a communiqué ce nouveau bilan sur la radio Magik 9, un «calme fragile» règne dans le secteur de Pont-Sondé depuis l'arrivée de renforts de police sur place.
Dans la nuit du 3 au 4 octobre, des membres d'une bande armée avaient tiré au fusil automatique sur les habitants de cette localité située à environ 100 km au nord-ouest de la capitale Port-au-Prince, brûlant des dizaines de maisons et de véhicules.
Le gouvernement haïtien, qui avait condamné la «brutalité inqualifiable» de l'attaque, avait annoncé l'envoi sur place d'unités haïtiennes spécialisées dans la lutte contre les gangs et de membres de la force multinationale menée par le Kenya.
Cette mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti a commencé à se déployer cet été dans ce pays pauvre des Caraïbes ravagé par la violence des gangs et confronté depuis des années à une grave crise humanitaire, économique et politique.
Dans un communiqué, la police haïtienne a indiqué mercredi procéder, avec cette mission, «au démantèlement de tous les foyers de gangs» dans la région de l'Artibonite, notamment contre la «Gran grif» (Grande Griffe), à l'origine de l'attaque.
Ce groupe armé est spécialisé dans les détournements de camions et les enlèvements contre rançons. Il est dirigé par Luckson Elan, visé par des sanctions américaines pour son implication dans de graves violations des droits humains.
(ats)