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Gaza: l'Iran dénonce la police des campus américains

A student protester waves a large Palestinian flag at their encampment on the Columbia University campus, Monday, April 29, 2024, in New York. Protesters of the war in Gaza who are encamped at Columbi ...
Un étudiant arbore un grand drapeau palestinien à l'université de Columbia, le 29 avril 2024.Keystone

L'Iran dénonce la police américaine et montre sa solidarité avec les campus

L'Iran a condamné lundi les interventions policières sur les campus américains où un mouvement étudiant a été lancé il y a une dizaine de jours en soutien aux Palestiniens et contre la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza.
30.04.2024, 06:5530.04.2024, 07:01
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Téhéran «n'accepte pas du tout le comportement violent de la police et de l'armée visant à nuire à l'atmosphère universitaire et aux revendications des étudiants», a déclaré lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, s'immisçant ainsi dans la polémique sur le mouvement pro-palestinien sur les campus américains.

«Le gouvernement américain a pratiquement ignoré ses obligations en matière de droits de l'homme et son respect des principes démocratiques qu'il professe»
Nasser Kanani

Parti de l'université new-yorkaise Columbia, le mouvement étudiant s'est étendu à nombre de campus américains, de la Californie au Massachusetts (nord-est) en passant par le sud des Etats-Unis. Sa présidente a exhorté le même jour des manifestants à quitter leur campement de manière «volontaire», après l'échec de négociations. En vain.

Au cours du weekend, 100 personnes ont été interpellées sur le campus d'une université à Boston, et leur campement a été démantelé, 80 dans une université du Missouri, 72 sur un campus de l'Arizona et 23 autres à l'université de l'Indiana.

Manifestations de solidarité en Iran

Les étudiants dénoncent le soutien militaire des Etats-Unis à leur allié israélien et réclament à leur université de couper toute relation avec des entreprises en lien avec Israël.

En Iran, des centaines de personnes ont manifesté dimanche à Téhéran et dans d'autres villes en solidarité avec les manifestations américaines. Certains portaient des bannières proclamant «Mort à Israël» et «Les Gazaouis sont véritablement opprimés», ont rapporté les médias d'Etat.

Ultimatum posé

Après plus d'une semaine de manifestations à travers les Etats-Unis ,«nous pressons celles et ceux qui sont dans le campement de se disperser volontairement. Nous étudions des alternatives en interne pour mettre fin le plus tôt possible à cette crise», a écrit dans un long communiqué la présidente de Columbia, Minouche Shafik.

La dirigeante universitaire a déploré que des négociations entre Columbia et un groupe d'étudiants depuis mercredi dernier n'ait pas débouché sur un accord pour démanteler un «village» de tentes de quelque 200 personnes monté sur une pelouse du campus arboré, dans le nord de Manhattan.

«Nombre de nos étudiants juifs, et d'autres, ressentent ces dernières semaines une ambiance intolérable. Beaucoup ont quitté le campus et c'est une tragédie»
Minouche Shafik

Dans un document distribué aux manifestants, intitulé «Avis au campement», l'université exige qu'ils évacuent les lieux à 14h00 (20h00 suisses). Sinon, «vous serez suspendus dans l'attente d'une enquête», selon le texte.

«Pas délogés, sauf par la force»

Des étudiants avaient aussitôt appelé à un rassemblement suivi d'une conférence de presse pour «protéger le campement». «Nous ne serons pas délogés, sauf par la force», a crié à la tribune Sueda Polat, une dirigeante étudiante du mouvement.

A l'heure de l'expiration de l'ultimatum, des dizaines de jeunes ont défilé, le visage caché par des masques sanitaires, marchant autour du campus en tapant des mains et en chantant «Libérez la Palestine», selon une journaliste de l'AFP qui a dénombré une cinquantaine de personnes restantes dans le camp.

La présidence avait toutefois assuré ce week-end avoir renoncé à faire appel à la police de New York pour faire évacuer le campement et arrêter des étudiants ou militants, comme ce fut le cas dans nombre d'universités du pays.

A six mois des élections

Cette nouvelle vague de protestations des campus américains contre la guerre que mène Israël dans la bande de Gaza contre le mouvement islamiste Hamas a pris un tour très politique aux Etats-Unis, à six mois de la présidentielle, entre allégations d'antisémitisme et d'antisionisme et droit constitutionnel à la liberté d'expression.

La Maison Blanche a appelé dimanche ce mouvement de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza à rester «pacifiques».

Les Etats-Unis, et en premier lieu la mégapole New York, comptent le plus grand nombre d'Américains juifs au monde après Israël, et des millions d'Américains arabo-musulmans.

(sda/ats/afp)

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