Dans la bande de Gaza, les troupes israéliennes ont plus d'un adversaire. Alors que le Hamas a revendiqué les attaques du 7 octobre, il y a également le mouvement Fatah et le Hezbollah, soutenu par l'Iran – ce dernier est toutefois plutôt actif au Liban. Mais d'autres groupes plus petits luttent contre les soldats israéliens et certains sont plus ou moins étroitement liés à la direction du Hamas.
Si le Hamas dit être une organisation politique, les brigades Qassam sont sa branche militaire. Considérées comme une organisation terroriste par l'UE, elles ont été fondées en 1991 et étaient déjà actives pendant la deuxième Intifada. Ce groupe a lancé l'attaque terroriste contre des villages et des colonies israéliens début octobre.
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Mais à côté d'eux, plusieurs groupes dissidents se sont établis depuis la création de l'État d'Israël, mais surtout après la deuxième Intifada, le violent conflit entre les Palestiniens et Israël entre 2000 et 2005. Ils ont tous en commun la lutte contre Israël, et beaucoup sont activement soutenus par l'Iran. Leurs différences résident plutôt dans la distinction avec d'autres groupes terroristes. Certains membres des brigades ont également déclaré avoir participé activement aux attaques terroristes contre Israël le 7 octobre. Mais qui sont-ils?
Ces terroristes appartiennent au mouvement du Djihad islamique. Ils sont considérés comme la deuxième plus grande unité militaire à Gaza après le Hamas.
Selon le Conseil européen des relations extérieures (ECFR), la brigade est désormais également active en Cisjordanie. Il semble qu'il y ait là aussi une collaboration avec d'autres groupes terroristes, comme le Fatah. L'un des centres d'activité serait la ville de Neblus. Depuis que son fondateur Fathi al-Shikaki a été tué en 1995, plusieurs attaques terroristes ont été menées contre des civils israéliens. Toutefois, selon l'ECFR, le groupe serait également actif à Gaza. Les données sur les effectifs de la brigade varient, il pourrait compter jusqu'à 1000 membres, selon une évaluation du ministère australien des Affaires étrangères.
Les brigades Al-Nasser Salah ad-Din feraient partie des trois groupes terroristes les plus puissants de Gaza. Elles ont été créées vers 2000 pendant la deuxième Intifada, principalement par des membres du Fatah.
Il s'agirait d'une association plutôt informelle de terroristes ayant des liens avec le Hamas et le Djihad islamique. En outre, selon un rapport du magazine américain Newsweek, il y aurait des relations étroites avec l'Iran et ses gardiens de la révolution. Le logo du groupe s'inspirerait des motifs du Hezbollah et d'autres groupes de ce que l'on appelle «l'axe de la résistance».
Cette brigade a pris le nom du leader du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Abu Ali Mustafa, abattu par des soldats israéliens en 2001. Elle est considérée comme la branche militaire du mouvement extrémiste fondé dès 1967.
Le Front populaire de libération de la Palestine a été responsable de nombreux détournements d'avions dans les années 1970 et 1980 et se situe politiquement dans la mouvance marxiste-léniniste. Depuis l'effondrement de l'Union soviétique et l'ascension du Fatah et du Hamas, ce groupe a quelque peu perdu de son aura. Néanmoins, selon les informations de Newsweek, les brigades Abu Ali Mustafa restent actives à Gaza et en Cisjordanie. En 2001, ils auraient ainsi perpétré un attentat contre le ministre israélien du Tourisme Rechavam Ze'evi. Selon leurs propres déclarations, ils auraient également été aux côtés du Hamas lors de la dernière attaque contre Israël. On ne sait pas exactement quel est le nombre de membres actifs.
Derrière ces commandos terroristes se trouve un groupe qui s'est détaché du Front de libération de la Palestine dès les années 1960: le FPLP-CG. Ses unités militaires opèrent sous le nom de Jihad Djibril. Elles opèrent principalement depuis le Liban, mais sont considérées comme étroitement liées à la Syrie et à l'Iran, selon le ministère américain des Affaires étrangères. Ils attaquent régulièrement des cibles en Israël, le plus souvent depuis le Liban. Ils seraient composés de plusieurs centaines de membres. Leur quartier général serait situé à Damas.
Pendant la deuxième Intifada, des groupes du Front populaire palestinien se sont réorganisés en Brigades de résistance nationale et ont participé à des attaques à la roquette et au mortier contre des territoires israéliens situés en dehors des frontières de la bande de Gaza et contre des colonies israéliennes.
Comme les Comités de résistance populaire, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont été créées pendant la deuxième Intifada en 2000 et ont travaillé intensément avec le Hamas et le Jihad islamique à Gaza, selon le magazine Newsweek. Le groupe semble également avoir des liens avec le Fatah et prétend parfois agir comme son aile militaire. Elle est au moins considérée comme faisant partie de l'organisation. La brigade est considérée comme terroriste par l'UE.
Fondé à l'origine comme une faction des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, le mouvement des moudjahidines palestiniens s'est établi en tant qu'entité indépendante en 2006 après l'assassinat de son chef Omar Abu Sharia.
Le mouvement palestinien des moudjahidines et ses brigades de moudjahidines ont une orientation plus islamiste que les brigades des martyrs d'Al-Aqsa et entretiennent des relations étroites avec l'Iran. Le groupement a montré à plusieurs reprises son artillerie dans des vidéos. Il aurait également été impliqué dans les attaques du 7 octobre.
(Traduit et adapté de l'allemand par Daphnée Lovas)