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Israël promet des représailles après l'attaque au Golan

Israël promet des représailles après l'attaque au Golan

Après une attaque meurtrière attribuée au Hezbollah libanais sur le plateau du Golan, le ministre israélien de la Défense, a juré de «frapper l'ennemi avec force». L'Iran avertit Israël des graves conséquences de toute riposte.
28.07.2024, 14:4728.07.2024, 14:47
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Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a promis dimanche de «frapper l'ennemi avec force» au lendemain d'une frappe meurtrière sur le Golan annexé, imputée au Hezbollah libanais. Le raid fait craindre un embrasement régional en pleine guerre à Gaza.

L'Iran a mis en garde Israël contre les «conséquences» d'une attaque de représailles au Liban. «Toute action (...) peut conduire à l'aggravation» de «la guerre dans la région», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.

Selon Israël, un tir de roquette depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams a causé la mort samedi de 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans. Environ 30 autres ont été blessés.

La roquette était une roquette iranienne de type Falaq avec une ogive de 53 kilogrammes, d'après Israël. Le Hezbollah qui nie être l'auteur de l'attaque, est le seul à en posséder, a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères. Il a estimé que le mouvement islamiste libanais soutenu par l'Iran, avait «franchi toutes les lignes rouges» en tirant «sur des civils».

«Le prix fort»

Le Hezbollah paiera «le prix fort» pour cette attaque, a averti le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avant de rentrer dimanche d'un déplacement aux Etats-Unis pour présider une réunion du cabinet de sécurité.

Le tir est intervenu après l'annonce de la mort de quatre combattants du Hezbollah dans une frappe israélienne dans le sud du Liban. Samedi soir, le mouvement libanais a dit avoir lancé des roquettes en direction de positions militaires dans le Golan, dont une Falaq, avant de démentir être à l'origine du tir sur Majdal Shams.

Cette petite ville druze se trouve sur le plateau du Golan, région stratégique au carrefour de trois pays (Syrie, Liban, Israël) qui a été conquise en grande partie par Israël lors de la guerre israélo-arabe de 1967. Israël en a annexé les deux tiers en 1981 mais la communauté internationale n'a jamais reconnu cette annexion.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s'est rendu tôt dimanche sur le terrain de football à Majdal Shams, dont la clôture a été endommagée. Lors d'une discussion avec le chef local, il a «insisté» sur le fait qu'Israël allait «frapper l'ennemi avec force», d'après un communiqué de son ministère.

Le monde réagit

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans la ville dimanche, les mines défaites, pour les funérailles des victimes, durant lesquelles des femmes vêtues d'abayas noires et de voiles blancs se sont massées autour de cercueils recouverts de linceuls.

Il s'agit de «l'attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre», date de l'attaque du Hamas sur le sol israélien qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, selon le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne.

L'ONU a mis en garde contre une «conflagration plus large» dans la région, l'Union européenne (UE) a réclamé une «enquête internationale indépendante» et Berlin a appelé à «agir avec sang-froid». Berne a condamné l'attaque, tout comme Paris.

Washington a assuré «soutenir les efforts» d'Israël visant à «mettre fin à ces terribles attaques». Pour le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, «toutes les indications» montrent que la roquette a été tirée par le Hezbollah.

La Syrie a dénoncé de son côté les «mensonges» et les «fausses accusations» d'Israël à l'encontre du mouvement libanais.

Le Hezbollah, allié du Hamas, a ouvert, dès le 8 octobre, un front contre Israël à leur frontière commune et échange quotidiennement des tirs avec l'armée israélienne en soutien aux Palestiniens de Gaza.

Une réunion est prévue à Rome

Pendant ce temps, la guerre continue dans la bande de Gaza assiégée et dévastée par près de dix mois de guerre. Coté israélien, 1197 personnes sont mortes dans l'attaque du Hamas le 7 octobre. Sur les 251 otages capturés ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

Côté palestinien, l'offensive lancée en riposte par Israël a fait au moins 39'324 morts, dont 66 ces dernières 48 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.

Dimanche, des tirs israéliens ont visé la ville de Gaza (nord) et les camps de Nousseirat (nord) et d'al-Bureij (centre), d'après le Hamas. Dans le sud, des tirs ont retenti à Rafah et l'armée a fait exploser plusieurs bâtiments résidentiels à Khan Younès où elle continue de mener des opérations, d'après des témoins.

La veille, une frappe israélienne sur une école abritant des réfugiés dans le centre a fait 30 morts, selon le mouvement islamiste palestinien. L'armée a dit avoir ciblé des «terroristes» qui y opéraient.

Après l'échec de multiples négociations sur une trêve associée à une libération d'otages, une réunion de représentants des médiateurs - Egypte, Etats-Unis, Qatar - avec le chef des renseignements israéliens doit avoir lieu dimanche à Rome. (tib/ats)

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