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Funérailles de Berlusconi: les admirateurs affluent à Milan

Une large foule est présente devant le Duomo de Milan.
Une large foule est présente devant le Duomo de Milan.Keystone

Les funérailles de Berlusconi

La foule s'est concentrée devant la cathédrale de Milan pour les funérailles de Silvio Berlusconi, mercredi après-midi. De nombreux dignitaires italiens, mais aussi étrangers, sont présents.
14.06.2023, 15:3014.06.2023, 16:31
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Les admirateurs de Silvio Berlusconi, décédé lundi à 86 ans d'une leucémie, affluent mercredi à Milan avant des funérailles d'Etat. Des milliers de personnes sont attendues, dont les plus hauts responsables politiques de la péninsule mais aussi des dignitaires étrangers.

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Surplombé de fleurs blanches, rouges et vertes, aux couleurs du drapeau italien, le cercueil est arrivé à 15h devant la majestueuse cathédrale, en présence de milliers de personnes et sous les chants des supporters de l'AC Milan, club dirigé pendant 31 ans par l'ancien chef du gouvernement.

Il a ensuite fait son entrée dans l'église, sous les applaudissements de l'assemblée, dont la première ministre Giorgia Meloni ainsi que de très nombreux dignitaires politiques. Sa vie a été résumée ainsi par l'archevêque de Milan, Mgr Mario Delpini:

«Quand un homme est un homme politique, il cherche à gagner. Il a des soutiens et des opposants. Certains le portent aux nues, d'autres ne le supportent pas»
Mario Delpini

Dignitaires italiens et étrangers

Le président de la République Sergio Mattarella ainsi que tous les anciens premiers ministres du pays étaient ainsi présents dans la même rangée, à l'intérieur de la cathédrale de la ville. Parmi eux, l'actuelle cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni. Ses deux vice-Premiers ministres, Matteo Salvini et Antonio Tajani, numéro deux de son parti Forza Italia, sont eux aussi présents.

«Merci, président!», peut-on lire.
«Merci, président!», peut-on lire.Keystone

Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate, et l'ancien chef du gouvernement de centre-gauche Matteo Renzi, représenteront, entre autres, l'opposition de gauche et centre-gauche.

On a pu apercevoir le nom de Franco Baresi, joueur de l'AC Milan, qui a appartenu à Berlusconi.
On a pu apercevoir le nom de Franco Baresi, joueur de l'AC Milan, qui a appartenu à Berlusconi.Keystone

La Commission européenne est représentée lors des funérailles par son commissaire à l'Economie, l'Italien Paolo Gentiloni, ex-chef de l'exécutif à Rome. Selon l'agence Ansa, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et l'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, devraient également venir.

Des hommages en cascade

Plusieurs centaines de supporteurs du «Cavaliere» se sont massés mercredi matin derrière les barrières érigées par la police aux abords de la cathédrale. Des couronnes de fleurs ont été déposées sur le marches menant au parvis.

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«C'était un leader charismatique qui a créé des emplois et avait de l'empathie pour tous. Il nous manquera», regrette Luigi Vecchione, un employé d'une entreprise textile de 48 ans, venu de Borgosesia, dans le Piémont.

«Silvio Berlusconi est mon premier et dernier amour politique. C'est une journée très triste pour l'Italie»
Luigi Vecchione

Tout de noir vêtue elle aussi, Lucia Diele, employée municipale de 30 ans, est venue de Altamura dans les Pouilles, dans le talon de la botte italienne:

«Silvio Berlusconi était le plus grand homme politique de l'histoire de l'Italie. Il laisse un vide immense qu'il sera impossible à combler. Giorgia Meloni est une grande Première ministre mais personne ne prendra la place de Silvio»
Lucia Diele

Drapeaux en berne

A Milan comme partout en Italie, les drapeaux sont en berne sur les édifices publics. La cérémonie doit être retransmise sur deux écrans géants positionnés sur la célèbre place de la capitale lombarde et le parvis de la cathédrale pour permettre à tous ceux qui ne peuvent pas y entrer de la suivre.

Notre article sur le décès du «Cavaliere»:

Ces funérailles d'Etat, prévues par le protocole, seront accompagnées d'une journée de deuil national, une première pour un ex-Premier ministre qui n'est cependant pas du goût de tous les Italiens. «Les funérailles d'Etat sont prévues et c'est juste, mais le deuil national pour une personne clivante comme Silvio Berlusconi me semble un choix inopportun», s'est ainsi exprimée Rosy Bindi, ex-ministre de gauche dans le gouvernement Prodi II (2006-2008) à la radio publique.

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Andrea Crisanti, sénateur du Parti démocrate (PD, centre-gauche), a également fait connaître son opposition. «Il n'a pas eu de respect pour l'Etat quand il a fraudé le fisc», a-t-il dénoncé, rappelant la condamnation définitive du «Cavaliere» en 2013 à quatre années de prison - ramenées par amnistie à une année aménagée -, dans l'affaire de fraude fiscale concernant son empire Mediaset.

Un éternel revenant qui part bel et bien

Le parcours de cet éternel revenant, dont la mort politique fut maintes fois annoncée à tort, se confond avec l'histoire italienne des trente dernières années. Il était aussi l'un des hommes les plus riches de la péninsule avec une fortune évaluée début avril par Forbes à 6.4 milliards d'euros.

Adoré ou détesté, cet amateur assumé de femmes beaucoup plus jeunes que lui, y compris des call-girls, a été impliqué dans une myriade de procès liés à des réceptions controversées. A l'étranger, il était surtout connu pour la ribambelle de scandales dans lesquels il fut impliqué, ses gaffes devenues légendaires, ses procès à répétition et ses coups d'éclat diplomatiques.

Sa disparition a suscité des réactions dans le monde entier: un «vrai ami» pour le président russe Vladimir Poutine, «une figure majeure de l'Italie contemporaine» pour son homologue français Emmanuel Macron, en passant par la Maison Blanche, l'ONU et le monde du sport.

(ats avec acu)

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