L'acte brutal s'était produit il y a une semaine, mais ce n'est que récemment que les détails et les premières conclusions de la police sont apparus. Selon les informations, la jeune fille s'était promenée mardi soir 30 janvier avec son petit ami de 17 ans à la Villa Bellini, le parc municipal situé en plein centre historique de Catane.
Soudain, ils ont été encerclés par sept jeunes hommes qui les ont harcelés, puis traînés dans des toilettes publiques du parc. Là, selon la police, la jeune fille a été violée par deux des hommes sous les yeux de son petit ami. L'ami de la jeune fille avait d'abord été frappé par les cinq autres hommes avant d'être retenu.
«Nous avons essayé de nous enfuir, mais ils nous ont retenus», a déclaré plus tard la jeune fille à la police, relaye La Repubblica. Elle aurait supplié les agresseurs de ne pas lui faire de mal et n'aurait cessé de crier «basta» («stop»). Ce n'est qu'au bout d'une demi-heure qu'elle et son ami ont réussi à se libérer et à s'enfuir.
Sur la Via Etnea toute proche, la grande rue commerçante de Catane, ils ont ensuite appelé des passants à l'aide, ce qui a permis d'alerter la police. La jeune fille a été transportée à l'hôpital.
Sur la base des informations fournies par les deux victimes, les sept auteurs présumés ont tous été identifiés et arrêtés dans les jours qui ont suivi. Lors de deux confrontations, tant la jeune fille que son ami ont reconnu la plupart d'entre eux. Des traces d'ADN de l'un des violeurs présumés ont pu être prélevées sur les vêtements de la jeune fille.
Les personnes arrêtées sont des ressortissants égyptiens âgés de 15 à 19 ans, qui sont arrivés illégalement en Italie en tant que réfugiés de bateau à partir de 2021. Ils vivent dans des communautés pour mineurs migrants non accompagnés à Catane. Trois d'entre eux ont moins de 18 ans et relèvent du droit pénal des mineurs. Ils avaient auparavant «l'air tout à fait normal», selon les responsables du foyer.
Le crime de Catane est déjà le troisième viol collectif en Italie en l'espace de quelques mois. Au début du mois de juillet de l'année dernière, une jeune femme avait également été violée par sept jeunes hommes à Palerme; deux mois plus tard, un crime sexuel contre deux jeunes filles de 10 et 12 ans seulement, qui avaient apparemment été abusées pendant une longue période par neuf jeunes hommes au total et filmées avec leur téléphone portable, a fait la une des journaux près de Naples. Dans cette affaire, sept des auteurs présumés étaient également encore mineurs.
Le nouveau viol collectif a suscité une grande indignation en Italie et de nombreuses réactions politiques. «Face à de telles horreurs, il ne faut pas faire preuve de pitié. Il n'y a qu'une seule solution: la castration chimique», a déclaré le chef de la Lega et vice-premier ministre Matteo Salvini dans les réseaux sociaux.
La Lega avait déposé une loi en ce sens l'automne dernier après les deux viols collectifs précédents. Elle prévoit l'inhibition médicamenteuse des hormones sexuelles masculines chez les violeurs. Il s'attend maintenant à ce que la proposition de loi déposée par la Lega soit adoptée le plus rapidement possible par le Parlement, a écrit Salvini.
Une loi similaire avait déjà été proposée en 2018 par les Fratelli d'Italia, le parti de la chef du gouvernement Giorgia Meloni. Elle n'a toutefois jamais été adoptée.
(Traduit et adapté par Chiara Lecca)