Une soixantaine de migrants ont trouvé la mort après le naufrage de leur embarcation dimanche à l'aube non loin de la ville italienne de Crotone, en Calabre (sud), rapportent les médias. Un nouveau-né de quelques mois figure parmi les victimes.
Les pompiers italiens ont confirmé sur Twitter avoir récupéré 28 corps, tandis que 3 autres auraient été entraînés plus loin par les courants maritimes, depuis l'embarcation qui, selon les médias italiens, contenait 150 à 250 personnes. Par ailleurs, une quarantaine de personnes ont été secourues, selon les pompiers.
🔴 #Crotone, naufragio barcone migranti a Steccato di Cutro: i #vigilidelfuoco operano con sommozzatori e soccorritori acquatici, recuperati al momento 28 corpi senza vita, 3 trascinati a Botricello e Castro (CZ) dalla corrente [#26febbraio 10:00] pic.twitter.com/5C2jK7l7mL
— Vigili del Fuoco (@vigilidelfuoco) February 26, 2023
Interrogés par l'Agence France-presse (AFP), les garde-côtes italiens n'ont pas répondu dans l'immédiat. Selon l'agence AGI, l'embarcation des migrants, qui était surchargée, s'est brisée en deux en raison de la grosse mer.
«Jusqu'à il y a quelques minutes, le nombre de victimes confirmées était de 59», a déclaré Vincenzo Voce à 16h00 à la chaîne d'information en continu Sky TG-24.
Faisant part de sa «profonde douleur», la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a jugé dans un communiqué «criminel de mettre en mer une embarcation de 20 mètres à peine avec 200 personnes à bord et une mauvaise prévision météo».
Cet énième naufrage intervient quelques jours à peine après l'adoption par le Parlement de nouvelles règles controversées du gouvernement dominé par l'extrême droite sur le sauvetage des migrants.
La cheffe du gouvernement Giorgia Meloni a pris la tête d'un exécutif de coalition en octobre après avoir promis de réduire le nombre de migrants arrivant en Italie.
La nouvelle loi oblige les navires humanitaires à effectuer un seul sauvetage à la fois, ce qui, selon les critiques, augmente le risque de décès en Méditerranée centrale, qui est considérée comme la traversée la plus périlleuse au monde pour les migrants. (sas/ats)