Le 9 août 1945, à 11h02, trois jours après Hiroshima, Nagasaki subissait à son tour l'horreur d'une bombe nucléaire. Quelque 74 000 personnes ont trouvé la mort dans cette ville portuaire du sud-ouest du pays, s'ajoutant aux 140 000 victimes d'Hiroshima.
Une cérémonie s'est tenue devant un parterre de représentants de plus de 100 pays.
«Les affrontements s'intensifient à divers endroits en raison d'un cercle vicieux de confrontation et de division. Une crise susceptible de menacer la survie de l'humanité, comme une guerre nucléaire, plane sur chacun d'entre nous vivant sur cette planète», a ajouté l'édile alors que les fortes averses de la matinée se sont arrêtées juste avant la minute de silence.
La participation internationale nombreuse – un record – est notamment marquée par la présence de la Russie, qui n'avait plus été conviée depuis son invasion de l'Ukraine en 2022. Israël, dont l'ambassadeur n'avait pas non plus été invité l'an dernier en protestation contre le conflit à Gaza, était présent.
Symbole de cette commémoration, la cloche d'une cathédrale détruite par l'explosion atomique et restaurée au printemps de cette année par des chrétiens américains a retenti pour la première fois depuis 80 ans.
L'imposante cathédrale de briques rouges de l'Immaculée-Conception, flanquée de ses deux clochers, se dresse au sommet d'une colline de la ville. Elle a été rebâtie en 1959, après que le bâtiment d'origine a été soufflé par l'explosion à quelques centaines de mètres de là. Seule une de ses deux cloches avait été retrouvée dans les décombres.
C'est un professeur d'université américain, dont le grand-père avait participé en tant que médecin au projet Manhattan, à l'origine des bombes atomiques de la seconde guerre mondiale, qui a mené à bien le projet de restauration.
Les bombardements nucléaires d'Hiroshima et de Nagasaki ont porté le coup de grâce au Japon, qui a capitulé le 15 août 1945, mettant fin à la Seconde guerre mondiale.
Mais les historiens continuent de débattre pour savoir si ces bombardements ont réellement permis d'épargner davantage de vies en précipitant la fin du conflit, face au calvaire des «hibakushas» (les survivants de la bombe), victimes de discrimination et exposés pour le restant de leur vie à un risque accru de développer certains cancers. (ats/vz)