Un jour après avoir officiellement obtenu la nomination démocrate, Kamala Harris a fait son choix. Parmi les trois ultimes prétendants, c'est Tim Walz, gouverneur du Minnesota, qui a remporté le concours. Un outsider et une surprise dans cette course à la vice-présidence démocrate.
Un choix logique, aussi. Avec ses origines rurales, cet ancien prof de lycée «sans prétention», dixit le Daily Beast, pourrait amener avec lui le soutien des Etats-clés du Midwest, le Wisconsin et le Michigan, dont Kamala Harris a désespérément besoin pour remporter la Maison-Blanche en novembre.
Si la vice-présidente n'a encore rien confirmé elle-même, plusieurs sources concordantes ont fait fuiter sa décision dans la presse américaine. Selon CNN, la démocrate a d'ores et déjà passé un coup de fil de courtoisie aux finalistes malheureux qui avaient fait campagne et auditionné pour le poste. Mais l'ex-représentant Tim Walz se trouvait «définitivement» en tête de liste.
Considéré comme un démocrate modéré, ce natif du Nebraska s'est enrôlé dans la Garde nationale à 17 ans. Un poste qu'il a conservé pendant plus de vingt ans, tout en enseignant les sciences sociales dans un lycée et en entraînant l'équipe de football locale. En 2006, Tim Walz se lance en politique et effectue six mandats à la Chambre des représentants, avant d'être élu gouverneur de son Etat en 2018.
Chasseur et propriétaire d'armes à feu à ses heures perdues, le démocrate pourra toujours avancer cet argument auprès de l'électorat plus volontiers conservateur. Cela dit, durant son mandat de gouverneur, Tim Walz a penché plus à gauche que prévu. Il s'est notamment battu pour la gratuité des repas scolaires pour tous les élèves, le droit de vote pour les anciens détenus, la marijuana récréative et a promulgué une loi pour faire de l'avortement un «droit fondamental».
Encore largement inconnu des démocrates (et des Américains) hors de son Etat il y a quelques semaines, ce politicien chevronné a récemment acquis une certaine notoriété grâce à ses interviews télévisées mordantes, dans lesquelles il s'en prend à Trump et à son colistier, JD Vance, en les qualifiant de weird («bizarre»). Le terme est devenu viral. Pour un colistier, disons que c'est plutôt un bon point de départ.