Après de nombreux records de chaleur battus partout dans le monde, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’attend à un retour du phénomène climatique La Niña, souvent associé à une certaine fraîcheur. Mais attention: cela ne veut pas dire que les températures mondiales vont baisser, a précisé l’OMM ce mardi à Genève.
Sous le nom La Niña, on désigne un refroidissement de la surface des océans dans de larges zones du Pacifique, accompagné de changements dans les vents, les précipitations et la pression atmosphérique. Dans de nombreuses régions – en particulier sous les tropiques – ce phénomène a tendance à inverser les effets de son opposé bien connu: El Niño.
The latest WMO El Niño/La Niña Update indicates that La Niña may develop from September 2025. Despite its temporary cooling influence, above-average temperatures remain likely across much of the world.
— World Meteorological Organization (@WMO) September 2, 2025
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Après une courte phase de La Niña – plutôt faible – observée depuis décembre dernier, des conditions dites «neutres» avaient repris le dessus à partir de mars, selon l’OMM. Mais entre septembre et novembre, La Niña devrait refaire surface.
Les probabilités données par l’OMM:
Une nouvelle phase d’El Niño, elle, est jugée très improbable dans cette période.
Traditionnellement, La Niña provoquait un petit refroidissement global. Mais avec le réchauffement climatique, cet effet s’affaiblit. Exemple: lors de la phase de La Niña exceptionnellement longue entre 2020 et début 2023, les températures mondiales ont quand même battu des records. A l’inverse, le dernier épisode d’El Niño, qui a duré jusqu’à la mi-2024, a amplifié les effets du changement climatique: résultat, l’année écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée.
De septembre à novembre, l’OMM s’attend malgré tout à des températures supérieures à la moyenne sur de vastes parties de l’hémisphère Nord comme de l’hémisphère Sud – et ce, même avec le retour de La Niña.
Le changement climatique, «qui fait grimper les températures mondiales, accentue les phénomènes météorologiques extrêmes et modifie les régimes saisonniers de pluie et de chaleur», influence désormais aussi les cycles naturels comme La Niña et El Niño, explique l’OMM. C’est pour cela que les prévisions liées aux conditions météorologiques extrêmes restent cruciales, insiste la secrétaire générale de l’OMM, Celeste Saulo :
(hun/sda)