C'est une collab' d'un tout autre genre pour le secteur de la mode. Pour la première fois, Gucci s'associe à un réseau social, sauf que le sujet qui les unit n'est pas si glam'. Une utilisatrice de Facebook et Instagram se serait servie de ces plateformes pour vendre de faux produits de la griffe haute couture. Pire, elle aurait carrément réussi à percer à l'international.
L'initiative portée en justice mardi par les deux entreprises tend donc à lutter contre la prolifération d'articles contrefaits en ligne. Le phénomène a en effet connu un succès monstre durant la pandémie. Evidemment, au péril des ventes originales des marques de luxe qui ont dû s'adapter à la fermeture temporaire de leurs magasins. Mais l'affaire pourrait aussi faire du tort à la crédibilité de Facebook.
Depuis quelques années, les ventes de ces contrefaçons ne se font plus seulement sur les sites internet, mais pullulent également sur les réseaux sociaux. Problème: pour des groupes, comme Facebook, désireux de s'implanter davantage dans le marché du luxe en collaborant avec les acteurs phares du secteur, difficile de se vêtir une fiabilité qui rassure et convainc.
«Plus d'un million de produits contrefaits ont déjà été supprimés de Facebook et Instagram au cours du premier semestre 2020», indique le communiqué commun de Gucci et Facebook. Ces derniers ont ajouté que, à ce jour, 4,1 millions de produits contrefaits ont été saisis et plus de 45 000 sites web ont été désactivés, y compris des comptes de médias sociaux. La chasse aux faux est déclarée.
(reuters)