Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir vendredi après la finalisation des derniers détails d'un accord pour une trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu, Washington se disant «confiant» sur un début du cessez-le-feu dimanche.
La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche si elle est votée par le gouvernement israélien. Elle prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase. «Le premier ministre Benjamin Netanyahu a été informé par l'équipe de négociation que des accords ont été conclus pour la libération des otages», a indiqué son bureau dans un communiqué.
«Le premier ministre a ordonné au cabinet politique et de sécurité de se réunir demain (vendredi). Le gouvernement se réunira ensuite pour approuver l'accord», a déclaré le bureau de Netanyahu.
Il a ajouté que les familles des otages avaient été informées et que des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.
Les dirigeants des pays du G7 ont qualifié l'accord d'«importante nouvelle» et appelé le Hamas et Israël à «garantir sa pleine mise en oeuvre et la fin définitive des hostilités», dans un communiqué.
Le premier ministre israélien est assuré d'obtenir une majorité malgré l'opposition de ministres d'extrême droite. L'un d'eux, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, a déclaré jeudi qu'il démissionnerait si le gouvernement adoptait l'accord de trêve «irresponsable» avec le Hamas, sans pour autant quitter la coalition autour de Netanyahu.
Israël avait affirmé jeudi que le Hamas était revenu «sur certains points» de l'accord pour «extorquer des concessions de dernière minute». Mais un haut dirigeant du Hamas, Sami Abou Zouhri, a rejeté ces accusations.
Le mouvement islamiste a aussi averti que «toute agression, tout bombardement» israélien sur Gaza mettait les otages en danger. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est toutefois dit «confiant» sur l'entrée en vigueur de l'accord.
«Je m'attends à ce que la mise en oeuvre commence, comme nous l'avons dit, dimanche», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse d'adieu à Washington. L'Egypte, qui a participé aux efforts de médiation avec le Qatar et les Etats-Unis, a appelé à la mise en oeuvre «sans délai» de l'accord.