A la Maison-Blanche, on commence à perdre patience avec Benyamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien se comporte «comme un fou», a déclaré la semaine dernière un proche conseiller du président américain après qu'Israël a tiré des roquettes sur Damas, la capitale syrienne.
Le lendemain, des soldats israéliens ont tiré un obus qui a touché la seule église catholique de la bande de Gaza. Trois personnes ont été tuées. Benyamin Netanyahou a présenté ses excuses pour ce tir qu'il dit accidentel.
Mais à la Maison-Blanche, les conseillers du président se montrent de plus en plus agacés. Benyamin Netanyahou prouve chaque jour un peu plus son imprévisibilité, comme l'a confié un membre anonyme de l’administration américaine au site d’information Axios. Selon lui, le Premier ministre israélien «est parfois comme un enfant qui refuserait de bien se comporter».
Un ton étonnant, tant Donald Trump et Benyamin Netanyahou étaient jusque-là liés, politiquement comme personnellement. Si le chef du gouvernement israélien se plaît à dénoncer les ingérences des démocrates dans la politique israélienne, il s’est toujours montré réceptif aux conseils des républicains.
🚨🇺🇸🇮🇱"Bibi acted like a madman": Trump's team frets about Netanyahu after Syria strikes. @MarcACaputo and me write for @axios https://t.co/9N5ujwvFis
— Barak Ravid (@BarakRavid) July 20, 2025
Donald Trump cherche désormais à se rapprocher des nouveaux dirigeants en Syrie. Et depuis des mois, il tente d’obtenir la fin de la guerre à Gaza. Ses émissaires négocient intensivement avec toutes les parties concernées. Ces pourparlers ont pourtant été maintes fois retardés par de nouvelles exigences israéliennes.
A présent, ce serait toutefois le Hamas qui ferait obstacle à un accord. Le bras armé de l’organisation terroriste refuserait de répondre à la dernière proposition de médiation, selon Barak Ravid, journaliste du site américain Axios.
Donald Trump ne s’est pas exprimé publiquement sur ces tensions bilatérales. Benyamin Netanyahou, quant à lui, a encensé le président américain lors de sa visite à la Maison-Blanche début juillet. Il a qualifié Donald Trump de «pacificateur» et l’a dans la foulée proposé pour le prix Nobel de la paix.
Adapté de l'allemand par Tanja Maeder