La malnutrition atteint des niveaux alarmants dans la bande de Gaza en guerre, touchant particulièrement les enfants, alerte l'ONU qui déplore l'entrée au compte-gouttes de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.
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La Défense civile de Gaza a déclaré avoir constaté une augmentation du nombre de décès de nourrissons causés par «la faim et la malnutrition sévères», signalant au moins le décès de trois bébés la semaine écoulée.
Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation, a déclaré:
Dans le nord de Gaza, Ziad Mousleh, 45 ans, explique ne plus trouver de quoi nourrir ses enfants:
Mousleh poursuit:
Dans une école de Nousseirat (centre de la bande de Gaza), transformée en abri pour les nombreux déplacés de la guerre, une distribution de repas chauds a été organisée dimanche. Une femme au visage émacié, Oum Sameh Abou Zeina, attend de recevoir à manger et déclare avoir perdu 35 kilos. Elle dit souffrir d'hypertension et de diabète et ajoute:
Habitants, ONU et organisations humanitaires expliquent régulièrement que l'épuisement des stocks a provoqué une flambée des prix du peu de nourriture disponible sur les marchés de Gaza.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué début juillet que le prix de la farine pour le pain était 3000 fois plus élevé qu'avant la guerre.
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les Etats-Unis et Israël, a récemment fait porter la responsabilité de la situation humanitaire à Gaza sur le mouvement islamiste palestinien Hamas dont l'attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre.
A ce propos, la GHF a indiqué sur X:
En visite début juillet à Gaza, le directeur du PAM, Carl Skau, parle lui de «la pire situation» qu'il ait jamais connue. Il abonde dans un communiqué:
Israël avait imposé un blocus total sur Gaza début mars, n'autorisant aucune entrée d'aide sur le territoire jusqu'à ce que des camions soient à nouveau autorisés à y entrer au compte-gouttes fin mai.
L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a assuré samedi qu'elle avait des stocks pour nourrir les plus de deux millions d'habitants de Gaza pendant plus de trois mois, mais qu'elle n'était pas autorisée à les acheminer dans le territoire.
Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré la semaine dernière que ses équipes à Gaza constataient le plus grand nombre de cas de malnutrition jamais enregistré par ses équipes dans cette région. Joanne Perry, médecin de MSF, raconte depuis Gaza dans un communiqué que:
Amina Wafi, une petite fille de 10 ans originaire de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, raconte:
L'attaque du 7 Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte réalisé à partir de données officielles.
Dans la bande de Gaza, les représailles israéliennes ont fait au moins 58 895 morts, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.