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Israel: le sort des otages retenus à Gaza est incertain

L'heure tourne pour les otages du Hamas

La trêve entre le Hamas et Israël a pris fin et avec elle, la libération d'otages israéliens. Plus de 100 personnes sont encore portées disparues.
04.12.2023, 11:4404.12.2023, 18:47
Camilla Kohrs / t-online
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La pause entre Israël et Gaza est provisoirement terminée: vendredi matin, quelques roquettes ont été tirées sur le territoire israélien, le bombardement de Gaza a été repris et de violents combats ont éclaté dans le nord de la bande de Gaza. Au cours des sept derniers jours, les armes s'étaient tues au Proche-Orient et le Hamas avait libéré 105 otages en échange de 240 détenus palestiniens.

Plus de 100 personnes sont toujours portées disparues, 137 selon Israël. Parmi elles, on trouve principalement des Israéliens, mais aussi des ressortissants étrangers comme des Thaïlandais et des Népalais. Ils étaient travailleurs immigrés en Israël lorsque le Hamas a envahi le pays le 7 octobre, tuant plus de 1200 personnes et en enlevant environ 240.

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Leur sort reste très incertain: où se trouvent les otages? Comment vont-ils? Combien d'entre eux sont encore en vie? Les troupes israéliennes ont jusqu'à présent pu récupérer au moins deux corps à Gaza. Lors d'une interview télévisée jeudi, un porte-parole du Hamas a déclaré ne pas connaître le nombre d'otages encore vivants. Quand la journaliste lui a demandé, choquée, ce que cela signifiait, il a simplement répondu: «Ce n'est pas le chiffre qui compte.»

L'horloge tourne pour les otages

Le temps joue clairement contre les otages. La plupart des mineurs enlevés ont certes été libérés ces derniers jours, le Hamas ayant remis en priorité des mineurs, des mères avec enfants et des personnes âgées. Mais un bébé de dix mois et son frère de quatre ans sont toujours portés disparus. Ils avaient été enlevés avec leur mère.

Otages du Hamas
Shiri Bibas avec son fils Kfir: on ne sait pas si ces deux personnes et le deuxième fils de Shiri Bibas, Ariel, sont encore en vie.

Le Hamas a affirmé, mercredi, qu'ils avaient été tués par une frappe aérienne israélienne, mais n'a fourni aucune preuve. L'organisation armée a en revanche traîné le père, Yarden Bibas devant la caméra. L'homme, visiblement en deuil, a accusé le gouvernement israélien d'être responsable de la mort de sa famille. Cela s'était déjà vu dans une autre affaire d'enlèvement.

Auparavant, l'armée israélienne avait annoncé que le Hamas avait remis la mère et ses enfants à une autre organisation terroriste – le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Le FPLP, qui n'est pas religieux, a une orientation marxiste-léniniste.

Le site «Bring them home now» répertorie, outre la famille de quatre personnes, 112 autres Israéliens qui sont toujours portés disparus. Parmi eux, Noa Argamani, 26 ans, qui assistait à la Rave party dans le désert. Dans une vidéo, on la voit séparée de son petit ami, Avinatan Or, lui aussi toujours porté disparu. La jeune femme est enlevée par des hommes en civil sur une mobylette. «Ne me tuez pas», crie-t-elle. D'autres hommes emmènent Avinatan Or, les mains attachées dans le dos.

Elle a survécu à son enlèvement le 7 octobre et des photos la montraient quelques jours plus tard, otage. Mais on ne sait pas ce qui s'est passé depuis pour elle et pour son petit ami, 30 ans. On peut toutefois supposer qu'ils ne sont pas ensemble. D'après des témoignages, le Hamas ne retient pas ensemble les hommes et les femmes.

Avant l'enlèvement, le couple vivait à Tel-Aviv et prévoyait d'emménager ensemble. Lors du festival de musique, ils ont réussi à se cacher des terroristes pendant plusieurs heures. Selon The Times of Israel, Or a brièvement parlé au père d'Argamani au téléphone pendant ce temps. «Nous allons bien, je te rappelle dans dix minutes». Ensuite, silence radio.

Liri Albag, 18 ans, est aussi toujours portée disparue. Elle œuvrait comme soldat sur la base de Nahal Oz, attaquée par le Hamas. Elle n'y était arrivée que trois jours auparavant. Au petit matin du 7 octobre, elle disait à sa mère qu'elle se cachait dans un abri pour échapper aux roquettes. Plus tard, Shira Albag a identifié sa fille sur une vidéo, rapporte The Times of Israel.

«Une question de volonté»

Plusieurs preuves confirment que même le Hamas ne sait pas où se trouvent de nombreux otages. On soupçonne, par exemple, l'organisation terroriste d'en détenir dans ses tunnels, qu'Israël a ciblés avant la trêve. Le Hamas aurait désormais des difficultés à retrouver les otages.

Certains sont en outre entre les mains de certaines organisations terroristes, comme le Jihad islamique. Il a affirmé mercredi détenir 30 otages, alors que 20 autres pourraient être aux mains de groupes plus petits, selon l'agence de presse américaine Reuters. Certains d'entre eux auraient toutefois été libérés entre-temps, car le Jihad islamique a apparemment coopéré avec le Hamas pour la restitution des otages.

En Israël, on soupçonne un calcul derrière ce chaos. «Il est confortable pour eux de dire qu'ils ne détiennent pas tous les otages. Ça permet de gagner du temps», a déclaré une source israélienne à Reuters. À la question de savoir si le Hamas était en mesure de localiser toutes les autres personnes retenues, elle a répondu: «C'est une question de volonté.»

Traduit et adapté par Valentine Zenker

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Gaza après les bombes
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