L'Irlande et l'Espagne ont annoncé à leur tour, après la Norvège, la reconnaissance d'un Etat palestinien, ont déclaré mercredi le Premier ministre irlandais Simon Harris ainsi que son homologue espagnol, Pedro Sánchez.
«Aujourd'hui, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne annoncent que nous reconnaissons l'Etat de Palestine», a déclaré Simon Harris, saluant un «jour historique et important pour l'Irlande et pour la Palestine».
D'après le décompte de l'Autorité palestinienne, 142 pays des 193 Etats membres de l'ONU ont jusqu'à présent fait part de leur reconnaissance d'un Etat palestinien. En Europe occidentale, on ne comptait jusqu'à présent que la Suède et l'Islande.
La réaction d'Israël n'a pas tardé. Mardi, dans un message vidéo à l'adresse de Dublin publié sur le réseau social X, le ministère israélien des Affaires étrangères a averti que «reconnaître un Etat palestinien risque de vous transformer en pion dans les mains de l'Iran» et du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Cette mesure ne fera «que nourrir l'extrémisme et l'instabilité», selon la diplomatie israélienne.
Mercredi, le ministre israélien des Affaires étrangères a rappelé les ambassadeurs de son pays en Irlande et en Norvège pour des consultations immédiates.
La Suisse, de son côté, dit «prendre acte» de la décision de l'Irlande, de l'Espagne et de la Norvège, mais estime que les conditions ne sont «pas réunies à l'heure actuelle» pour reconnaître un Etat palestinien.
La Confédération envisagera une telle reconnaissance «lorsque celle-ci pourra contribuer concrètement à un processus de paix au Proche-Orient», a indiqué mercredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), interrogé par Keystone-ATS.
Les services d'Ignazio Cassis précisent que Berne «soutient depuis des années la création d'un Etat palestinien souverain sur la base des frontières de 1967, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité». (ats/asi)