Israël et des mouvements armés palestiniens à Gaza ont de nouveau échangé des tirs de missiles et de roquettes ce vendredi, malgré des efforts de médiation pour mettre fin à cet embrasement qui a fait 34 morts depuis mardi côté palestinien. Côté israélien, une personne est décédée et cinq ont été blessées par des éclats de projectiles.
L'Egypte, médiateur traditionnel entre les belligérants, s'active pour obtenir une trêve, au moment où les appels internationaux se multiplient pour que cesse cette escalade, la plus grave depuis août 2022 entre mouvements armés à Gaza et Israël.
Les violences ont commencé ce mardi par des frappes israéliennes visant le Jihad islamique, un groupe palestinien classé «organisation terroriste» par Israël, l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis.
Ce vendredi, un sixième chef militaire de ce mouvement a été tué dans une attaque israélienne sur une zone habitée du centre de la bande de Gaza, a annoncé un porte-parole du groupe.
Depuis le début de son opération qualifiée de «préventive», l'armée israélienne a frappé 254 cibles du Jihad islamique, des sites ou des membres du groupe.
Mohammed al-Hindi, responsable du département politique du Jihad islamique, arrivé jeudi au Caire, avait dit espérer, en matinée, que les discussions «s'achèvent aujourd'hui (en parlant de ce vendredi)». Et d'ajouter:
Une source au sein du Jihad islamique a indiqué qu'«une des conditions les plus importantes pour un cessez-le-feu est qu'Israël cesse les assassinats à Gaza et en Cisjordanie» occupée.
La branche armée du Jihad islamique a affirmé avoir visé Jérusalem, Tel-Aviv et des villes israéliennes, «en réponse aux assassinats et aux agressions continues contre le peuple palestinien». D'après l'armée, 973 roquettes ont été tirées vers Israël, dont 296 ont été interceptées par le système de défense antiaérienne.
Dans la ville de Gaza, les rues étaient de nouveau vidées de leurs habitants, terrés chez eux, et la plupart des commerces fermés ce vendredi.
Pour rappel, la bande de Gaza, territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage où vivent 2,3 millions de Palestiniens, est soumise à un blocus israélien depuis la prise de contrôle du mouvement islamiste Hamas en 2007.
Le territoire a été le théâtre de plusieurs guerres avec Israël depuis 2008. En août 2022, trois jours d'affrontements entre Israël et le Jihad islamique avaient causé la mort de 49 Palestiniens, dont au moins 19 enfants d'après l'Organisation des nations unies (ONU). Plus d'un millier de roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, faisant trois blessés. (ats)