Pourtant toujours à la tête de son ancienne formation, il avait lancé fin août son propre parti baptisé l'Union des droites pour la République (UDR).
Cette décision intervient trois semaines avant l'audience prévue le 14 octobre où la justice devait statuer sur l'exclusion par les dirigeants de LR de leur président, qui avait refusé de renoncer à ses fonctions et à son bureau.
Mais cette dernière «n'a plus d'objet, puisque j'aurai quitté la présidence LR et le parti LR d'ici là».
Assurant avoir informé à la fois le patron des députés LR Laurent Wauquiez et Marine Le Pen de sa décision, le politicien a lancé un nouvel appel aux élus LR à le rejoindre afin de consolider ce qu'il présente comme une union des droites à l'italienne, qui irait du centre-droit à l'extrême droite.
Sa décision intervient au lendemain de l'annonce par le premier ministre LR Michel Barnier de la composition de son gouvernement. Y figurent plusieurs membres de la formation comme le sénateur Bruno Retailleau, nommé à l'Intérieur, ou la secrétaire générale de LR Annie Genervard à l'Agriculture.
«Il ne sera plus possible de travailler avec ceux qui sont dans le gouvernement d'Emmanuel Macron», déplore-t-il, soulignant toutefois que le président de l'Association des maires de France (AMF) David Lisnard, l'eurodéputé François-Xavier Bellamy ou encore Laurent Wauquiez «ne sont pas tombés dans cette grotesque caricature et ce piège grossier tendu par Emmanuel Macron».
Après son alliance avec le RN, Eric Ciotti a conservé sa circonscription de Nice, mais il n'est parvenu à entraîner avec lui pour l'instant qu'une seule députée LR, Christelle d'Intorni, également élue dans les Alpes-Maritimes.
Ce départ ouvre désormais la voie à la désignation d'une nouvelle présidence, à laquelle pourrait se présenter Laurent Wauquiez, selon des sources internes.
Il a choisi de ne pas participer au gouvernement de Michel Barnier après avoir refusé le ministère des Finances. (ats/vz)