Celle qui incarne une aile plus modérée du parti républicain a toutefois refusé de jeter l'éponge. «Je n'abandonne pas ce combat», a déclaré Nikki Haley à ses partisans, lors d'une réunion de campagne à Charleston, promettant de continuer à «se battre pour les Etats-Unis d'Amérique».
Signe que l'ex-président ne considère même plus sa rivale comme une menace, Donald Trump a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l'actuel maître de la Maison-Blanche. «Joe [Biden], tu es viré!», a-t-il lancé de Columbia, la capitale de l'état, en reprenant son slogan fétiche de l'époque des plateaux de téléréalité.
Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l'ancien président américain a été sans pitié. Les médias américains ont projeté sa victoire une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote, même si la marge exacte n'était pas encore connue.
Le résultat de la primaire est clair, a analysé pour l'AFP David Darmofal, politologue à l'université de Caroline du Sud:
Donald Trump espère en effet forcer son ex-ambassadrice à l'ONU à jeter l'éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre. Mais Nikki Haley s'accroche, refusant pour l'instant de quitter la course à l'investiture républicaine.
Après samedi, les deux adversaires devraient s'affronter mardi dans le Michigan. Les républicains de l'Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu'à l'un des plus grands rendez-vous politiques de l'année, le Super Tuesday (vz/ats).