«C'était un homme au destin compliqué, qui a commis de graves erreurs dans sa vie, mais qui obtenait les résultats qu'il fallait», a déclaré Vladimir Poutine lors d'une réunion retransmise à la télévision.
Le patron de Wagner était «rentré d'Afrique» le jour du crash, mercredi, a encore ajouté le maître du Kremlin. Comme pour justifier son silence, Poutine a affirmé n'avoir été informé de l'accident que jeudi matin. Mercredi soir, une demi-heure avant que tombe la nouvelle du crash, il assistait, tout sourire, à un concert dans la ville de Koursk.
Le président russe a également présentant ses condoléances aux proches des victimes du crash, «des personnes qui ont apporté une contribution significative à notre effort commun» en Ukraine, où la Russie mène son «opération militaire spéciale» depuis février 2022. Les quelque dix occupants de l'appareil ont tous perdu la vie, selon l'aviation civile.
Parmi elles: Evguéni Prigojine, son bras droit Dmitri Outkine, d'autres responsables de Wagner, ainsi que trois membres d'équipage.
Evoquant l'enquête sur les causes du crash lancée par les autorités russes, le président a promis de la «mener dans son intégralité et d'aboutir à une conclusion».
Les autorités russes n'ont jusqu'à présent avancé aucune piste pour expliquer le crash du jet privé, survenu mercredi en début de soirée. L'accident a nourri les spéculations quant à l'assassinat de celui qui était devenu l'ennemi du Kremlin après sa rébellion avortée en juin.
Evguéni Prigojine, que Poutine a dit «connaître depuis le début des années 1990», avait été qualifié de «traître» par le président russe lors de sa mutinerie avortée en juin. (mbr/ats)