L'«architecte de Poutine» sort de son silence et se dit «persécuté»
«Ils ont été impitoyables et j'ai été persécuté: parce qu'ils m'ont tout pris». Lanfranco Cirillo a raison pour au moins un point: ses caisses sont vides. La semaine dernière, les biens de l'homme d'affaires et architecte italien ont été saisis à son domicile de Brescia, au nord de l'Italie. A 63 ans, celui qui a conçu le «Palais de Poutine», gargantuesque demeure déposée au bord de la mer Noire en Russie, est accusé de blanchiment d'argent, d'évasion fiscale et de contrebande.
Mardi, dans une longue lettre au média italien Corriere della Sera, le fantasque architecte a tenté de se défendre face aux accusations.
Durant plus de 20 ans, il construira effectivement des résidences «pour 44 des 100 escrocs russes» et montera bon nombre d'entreprises. Sans jamais avoir rencontré le patron du Kremlin (selon ses propres dires), il a longtemps avoué un grand respect pour Poutine. En 2016, il affirmait que «comme 93% de la population russe, j'aime notre président et je pense qu'il est la bonne personne au bon endroit dans la situation mondiale actuelle». (fv)
