La sentence est tombée ce lundi, au sujet de ses poursuites pour «complicité de provocation à la haine» et «injure raciale»: jugé coupable, Eric Zemmour devra s'acquitter d'une amende de 10 000 euros.
Et cela pourrait ne pas constituer la dernière condamnation pour l'ancien polémiste, au vue du nombre de procédures judiciaires encore en cours, comme l'explique BFMTV.
Déjà, commençons par les poursuites que Zemmour a initiées lui-même! Le candidat à la présidentielle a récemment porté plainte pour «atteinte à la vie privée» contre les magazines Paris Match et Closer, qui avaient publié des clichés de lui - pour le moins intimes - avec sa proche conseillère, Sarah Knafo.
Mais la plupart du temps, ce n'est pas tant lui qui attaque en justice que l'inverse.
Ce jeudi déjà, Zemmour doit comparaître pour «contestation de crime contre l'humanité».
Le 21 octobre 2019, le polémiste avait déclaré sur la chaîne CNews que le maréchal Pétain avait «sauvé» les juifs français. S'il avait été relaxé par le tribunal correctionnel, qui estimait que cela ne relevait pas de la contestation pour crimes contre l'humanité, les parties civiles (dont fait partie la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) ont jugé cette décision «inadmissible» et ont fait recours.
Zemmour sera donc rejugé le 20 janvier devant la cour d'appel de Paris.
Une semaine plus tard, le 27 janvier, Eric Zemmour va devoir répondre de son clip de campagne, qui use (et abuse) d'images prises sans autorisation de leurs auteurs. Parmi les plaignants: Luc Besson ou encore les sociétés de production Gaumont ou EuropaCorp.
Le candidat à l'élection présidentielle est assigné devant le tribunal judiciaire de Paris pour «contrefaçon du droit d'auteur».
En septembre prochain, Zemmour sera convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris pour «injure raciste» à l'encontre de la journaliste Hapstatou Sy. Les propos avaient été tenus lors d'un débat sur le plateau des «Terriens du dimanche» sur la chaîne C8 en septembre 2018.
La séquence avait été coupée au montage, mais la chroniqueuse l'avait partagée elle-même sur les réseaux sociaux.
Seconde procédure, même motif: «injure raciste», cette fois-ci intentée par la députée de La France insoumise Danièle Obono, sur la chaîne CNews.
En septembre 2019, lors d'un rassemblement organisé par des proches de Marion Maréchal-Le Pen, le polémiste avait assimilé l'Islam à une menace pour la civilisation occidentale.
D'abord condamné à une amende de 10 000 euros, la décision avait été annulée par la cour d'appel en septembre dernier. Le parquet général ainsi que les parties civiles se sont pourvus en cassation.
Encore sur CNews, cette fois, en septembre 2020, et pour «injure publique». Zemmour avait alors traité le journaliste Taha Bouhafs de «militant indigéniste» et «islamiste». L'instruction est toujours en cours selon l'avocat de Taha Bouhafs.
Et finalement, un procès attend le candidat à la présidentielle en mai 2023 pour ses propos tenus en 2019 sur le mouvement féministe et le mouvement LGBT, qui lui ont valu une plainte pour «diffamation aggravée».