Harry et Meghan ne sont pas réputés pour être très à cheval sur le timing. Après tout, ils avaient rendu leur carton d'invitation au couronnement de Charles III près de dix jours après la date limite.
Cette fois-ci, pourtant, il semblerait que les Sussex se soient exécutés en temps et en heure: ils avaient jusqu'à cet été pour emballer leurs dernières affaires de Frogmore Cottage, leur domicile britannique, après en avoir été chaleureusement chassés en janvier dernier par le roi.
D'après Buckingham Palace, c'est désormais chose faite:
Selon Sky news, l'annonce a eu lieu formellement jeudi, après le briefing annuel sur les finances royales. Dans toute sa noblesse, le gardien de la bourse privée de la Couronne, Sir Michael Stevens, a tenu à exprimer sa reconnaissance envers le duc et la duchesse. Le couple vient en effet de rembourser de sa poche le montant des travaux du cottage, laissant «à la Couronne un atout considérablement amélioré».
En 2019, selon les comptes royaux, les Sussex avaient déboursé la bagatelle de 2,4 millions de livres sterling du contribuable pour couvrir la rénovation et la location de cette maison. Une décision critiquée au Royaume-Uni, considérée comme une «extravagance».
A présent acquitté de ses dettes, le couple d'expatriés californiens vient officiellement de perdre son dernier pied-à-terre au Royaume-Uni.
Qui donc pour hériter de ce petit bijou, situé sur le domaine de Windsor? Fidèle à sa réputation, la Couronne «n'entrera pas dans les détails de ces arrangements». Un responsable du palais a précisé à Sky news qu'il n'y avait «rien à ajouter» sur le prochain occupant.
Les rumeurs vont bon train depuis des mois quant à un éventuel emménagement du prince Andrew. Pour rappel, le frère en disgrâce du Sa Majesté serait sur le point d'être expulsé à son tour de son domicile, le Royal Lodge, faute de moyens financiers pour l'entretenir.
Si le duc d'York refuse pour l'instant obstinément de quitter ce modeste château de 30 pièces, le roi n'attend que le bon moment pour le mettre à la porte afin de l'offrir à son fils, le prince William. Une nouvelle partie de Monopoly royale enragée s'annonce.
Cela dit, les disputes immobilières avec son frangin ne sont peut-être pas la priorité absolue de Charles III. Selon ce même rapport annuel confirmant le départ d'Harry et Meghan, le monarque a perdu un demi-milliard de livres sur son portefeuille immobilier à Londres, faute de locataires pour occuper les espaces commerciaux.
Comme quoi, même le roi d'Angleterre n'est pas l'abri de l'inflation.