Les chiffres globaux sont en baisse, mais on continue de mourir sur les routes: l'année dernière, 21 253 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la circulation en Europe. C'est ce que révèlent des statistiques publiées ce jeudi par la Commission européenne, portant sur 31 pays du Vieux Continent.
La Bulgarie est le pays le moins sûr de la liste: l'an dernier, le taux de mortalité atteignait 82 morts pour un million d'habitants. Suivent la Roumanie (82) et la Lettonie (75). A titre de comparaison, le taux de mortalité dépasse à peine les 20 morts pour un million d'habitants en Suède, Islande et Norvège, les trois Etats les plus sûrs.
La Suisse se situe au pied du podium, partageant la quatrième place du classement avec le Danemark: dans ces deux pays, le taux de mortalité s'élevait à 27 morts pour un million d'habitants l'an dernier. En chiffres absolus, pourtant, la Suisse affiche un bilan plus élevé: 236 personnes sont mortes en 2023 sur les routes helvétiques, contre 162 au Danemark.
Toujours en chiffres absolus, les pays les plus touchés sont la France (3167 morts), l'Italie (3039 morts) et l'Allemagne (2839 morts). En Islande, dernier de la liste, les victimes n'ont été que huit; 16 personnes sont mortes à Malte, et 26 au Luxembourg.
Au niveau global, le nombre de morts a baissé de 1,4% par rapport à 2022, et de 4,4% par rapport à 2019. Pourtant, note la Commission européenne, «les progrès restent très inégaux entre les pays».
Et de fournir l'exemple suivant: en 2023, la Pologne a enregistré ses chiffres les plus faibles depuis le début des mesures, ce qui correspond à une baisse de 35% par rapport à 2019. Pourtant, le pays affiche un taux de mortalité supérieur à la moyenne européenne. Inversement, le nombre de victimes a explosé de 31% en Irlande sur la même période, mais son taux reste inférieur à la moyenne continentale.
En Suisse, le nombre de morts sur les routes a diminué de 2% par rapport à 2022, mais a augmenté de 26% sur quatre ans. (asi)