Plus de 400 personnes, des femmes accusant de violences sexuelles Mohamed Al-Fayed ainsi que des témoins, ont pris contact depuis six semaines avec les avocats représentant les victimes de l'ancien propriétaire du magasin londonien Harrods. La BBC a révélé le scandale le 19 septembre.
Ces personnes accusent Mohamed Al-Fayed -décédé en 2023- de viols et d'agressions sexuelles. L'enseigne britannique a indiqué avoir été contactée par plus de 250 personnes pour négocier un accord à l'amiable. La police de Londres a dit avoir été sollicitée par «60 personnes racontant leur expérience».
Les accusations les plus anciennes remontent à 1979, selon la police. Les agressions auraient duré plus de trente ans, jusqu'en 2013.
L'équipe d'avocats a annoncé avoir envoyé sa première lettre de demande d'indemnisation à Harrods. «C'est le début de la procédure judiciaire officielle. (...) Cette lettre sera suivie par des centaines d'autres», a précisé Dean Armstrong:
L'homme d'affaires, décédé l'an dernier à 94 ans, avait acheté Harrods en 1985, six ans après le Ritz à Paris. Il avait ensuite acquis le club de football de Fulham en 1997. «L'ampleur des agressions perpétrées par Al-Fayed et facilitées par son entourage ne cesse malheureusement de croître», a déploré l'avocat.
Selon sa consoeur Maria Mulla, la plupart des victimes ont été agressées à Harrods, mais d'autres ont pu l'être sur le yacht de l'homme d'affaires, dans son avion, dans sa villa à Saint-Tropez, au Ritz, etc...
Ces femmes viennent pour la plupart du Royaume-Uni, mais des demandes proviennent «du monde entier», a ajouté un autre avocat, Bruce Drummond, citant le Canada, les Etats-Unis, l'Australie, l'Europe. «Chaque jeune femme qui était dans son orbite était une cible», a dit l'avocat.
Après la conférence de presse, Jen, une femme s'est dite «horrifiée» par le nombre de personnes concernées. «Je pensais que c'était seulement moi», a dit Lindsay qui, comme Jen, n'a pas souhaité donner son nom. Elle a appelé à boycotter Harrods: «Nous pensons que les gens devraient aller ailleurs pour leur shopping». (ats/afp)