Avec cette signature, le Royaume-Uni devient le premier pays d'Europe à rejoindre le partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP) – le plus grand de la région –, qui comptera ainsi 12 pays, dont le Canada et le Japon, pour un PIB de 11 000 milliards de livres sterling.
Mettant en avant le fait que le Royaume-Uni n'aurait pas pu rejoindre ce partenariat s'il avait toujours été membre de l'Union européenne, Downing Street vante ainsi la manière dont le pays «saisit les opportunités de ses nouvelles libertés commerciales post-Brexit», alors que les bénéfices de la sortie du bloc se font toujours attendre.
Plus de 99% des exportations de marchandises britanniques vers les pays du CPTPP sont exonérées de droits de douane, relève Downing Street, qui cite des produits phares comme les fromages, l'automobile, le chocolat, les machines, ou encore le gin et le whisky. Le secteur des services bénéficiera également de formalités administratives réduites.
A terme, l'apport pour l'économie britannique atteindra 1,8 milliard de livres sterling, selon des estimations citées par Londres. «Cet accord démontre les véritables bénéfices économiques de nos libertés post-Brexit», a déclaré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. En rejoignant le CPTPP, le Royaume-Uni se place «au centre d'un groupe d'économies du Pacifique dynamiques et en pleine croissance», a-t-il salué. Et d'ajouter:
La ministre du Commerce, Kemi Badenoch, a quant à elle mis en avant les bénéfices en termes d'emploi pour les entreprises britanniques et l'accès à une porte d'entrée plus large à la région indopacifique, d'où est attendue «la majorité de la croissance mondiale».
Le Royaume-Uni et les pays membres du CPTPP doivent à présent finaliser les dernières étapes légales et administratives avant la signature formelle de l'accord cette année.
Pour rappel, le pays avait déposé sa candidature en février 2021. Les négociations avaient démarré en juin de la même année. En novembre dernier, Rishi Sunak avait affirmé que son pays devait «prendre le temps» de négocier de bons accords commerciaux avec ses partenaires dans le sillage du Brexit, tranchant avec la volonté de ses prédécesseurs de conclure rapidement de tels accords.
Depuis sa sortie effective de l'Union européenne et du marché unique européen au 1er janvier 2021, le Royaume-Uni cherche à nouer des accords commerciaux tous azimuts pour doper son commerce international.
Londres a notamment conclu des traités commerciaux avec l'UE et d'autres Etats européens, mais aussi avec des pays plus lointains comme l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou Singapour. Des discussions sont en cours avec l'Inde ou le Canada. En revanche, l'accord tant espéré par les Britanniques avec les Etats-Unis se fait attendre et les négociations avec Washington piétinent. (ats)