Vétuste, non compétitif, voire impopulaire: ces raisons ont conduit le constructeur automobile Moskvitch droit dans le mur. Mais pour éviter de manquer de voitures, la Russie remet le constructeur automobile sur le devant de la scène.
Lancée en 1947, Moskvitch a cessé d'être compétitive en 1998. En effet, après l'effondrement de l'Union soviétique, l'usine a connu des difficultés financières. Le dernier modèle produit est le 2141 (appelé «Sviatogor»). Il a été arrêté en 2001, car il n'était pas compétitif. En 2006, l'usine Moskvitch a été déclarée en faillite et a ensuite été rachetée par Renault.
Aujourd'hui pourtant, de nouvelles voitures sortent des chaînes de production.
En effet, sous la pression des sanctions occidentales, la production en série d'un nouveau modèle a débuté à Moscou. Selon l'agence de presse Interfax, la Moskvitch-3 est une copie du tout-terrain urbain chinois JAC S4. En Russie, la voiture sera d'abord fabriquée en version essence avec un moteur de 150 chevaux. Une variante électrique devrait également voir le jour d'ici la fin de l'année. La vente serait prévue à partir du premier trimestre 2023.
Selon l'agence, le vice-chef du gouvernement Denis Mantourov et le maire de Moscou Sergueï Sobianine, entre autres, ont participé mercredi 23 novembre à la réouverture de l'usine après le départ de l'ancien actionnaire principal, le français Renault.
Le ministère russe de l'industrie a fait savoir que la production de voiture de la marque Moskvitch avait permis de garantir environ 40 000 emplois en Russie. Le secteur automobile est l'un des secteurs les plus touchés par les sanctions imposées par les pays occidentaux.
De janvier à octobre, les ventes de voitures neuves en Russie ont chuté de 60% en comparaison annuelle, après le départ des constructeurs occidentaux.