En ouverture du sommet du G7 dans le cadre idyllique de la Haute-Bavière, les chefs d'Etat se sont entretenus de manière bilatérale. Le thème dominant: la guerre en Ukraine. Dans la déclaration finale du G7, l'action antidémocratique de la Chine devrait être explicitement soulignée.
Le président américain Joe Biden s'est d'abord entretenu le matin avec l'hôte Olaf Scholz. L'Allemagne assume la présidence du G7. Cela explique que le sommet des puissants se déroule une nouvelle fois, comme en 2015, au château d'Elmau, près de Garmisch-Partenkirchen. Le chancelier allemand était sous pression en politique intérieure comme extérieure pour son aide militaire hésitante à l'Ukraine. Il a pourtant été félicité par le président américain, notamment en ce qui concerne l'aide militaire à l'Otan et à l'Ukraine. Le président a souligné «son estime» pour l'Allemagne, a déclaré un conseiller de haut rang de Biden.
A Washington, on note avec bienveillance que Scholz s'est résolu à mettre à disposition de l'Ukraine des lance-missiles multiples modernes. Scholz a déclaré dans une brève déclaration après la rencontre:
Biden et Scholz sont tous deux d'accord avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour dire «qu'il doit y avoir en fin de compte une solution négociée au conflit», a poursuivi le conseiller de Biden. C'est à l'Ukraine de décider de la forme que pourrait prendre une telle solution.
Après un entretien avec le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Boris Johnson a souligné que la guerre en Ukraine se trouvait dans une «phase critique». Johnson a mis en garde contre le fait de chercher dès à présent une solution négociée à la guerre. A l'heure actuelle, les concessions faites à la Russie seraient probablement trop importantes, estime-t-il:
Johnson a en outre souligné que l'unité vis-à-vis de la Russie devait absolument être maintenue. Bien que les sanctions contre Moscou touchent également l'Occident. Les prix de l'énergie, des céréales et des consommateurs augmentent en raison de la guerre. Dans le cas contraire, Poutine aurait réussi dans sa tentative de diviser l'Occident. «La pression est là et l'inquiétude est là, nous devons être honnêtes à ce sujet».
Alors que le G7 discute des moyens de faire barrage à Poutine, les forces armées russes enregistrent des succès dans l'est de l'Ukraine. Après la prise de la ville de Severodonetsk, les troupes russes auraient également pénétré dans la ville voisine de Lyssytschansk, dans la région de Lougansk.
Les attaques russes ont également été dirigées contre la capitale Kiev, qui a été secouée dimanche par plusieurs explosions. La ville de Tscherkassy, dans le centre de l'Ukraine, aurait également été bombardée par les Russes.
Les pays du G7 veulent augmenter la pression sur la Russie lors de leur sommet qui dure jusqu'à mardi. De nouvelles sanctions contre la Russie ont été adoptées. En outre, le G7 veut interdire les importations d'or russe. Le président américain Joe Biden a annoncé l'interdiction d'importation. Cette mesure aura un impact considérable sur la Russie.
L'Ukraine a appelé le G7 à lui fournir plus d'armes et à imposer des sanctions plus sévères à la Russie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait assister à la conférence par vidéo ce lundi.