International
Russie

Forcé de travailler pour Poutine, cet Ukrainien raconte

A Ukrainian serviceman stands at the checkpoint near the recently retaken area of Izium, Ukraine, Thursday, Sept. 15, 2022. (AP Photo/Evgeniy Maloletka)
Un militaire ukrainien se tient au poste de contrôle près d'Izium en Ukraine, en septembre 2022.Image: keystone

Forcé de travailler pour Poutine, il raconte

Dans les territoires occupés en Ukraine, les troupes de Vladimir Poutine gardent en otage des civils capturés et les obligent à travailler pour survivre. L'un d'eux a été libéré et témoigne.
01.04.2023, 11:4801.04.2023, 18:34
Plus de «International»
Un article de
t-online

Après presque trois mois de captivité en Russie, Bohdan se réjouissait de retrouver sa famille, mais sa libération à un point de contrôle russe en novembre n'a toutefois probablement été qu'une mise en scène pour la propagande du Kremlin.

«Ils m'ont tiré du lit et m'ont emmené dans les bois en dehors de la ville»
Bohdan raconte sa capture par les Russes

Ce n'est que récemment que le jeune homme de 22 ans, originaire de Vassylivka, dans le sud de l'Ukraine, a réussi à retrouver la liberté. Il raconte son expérience au Kyiv independent.

👉 Suivez l'évolution de la guerre en Ukraine 👈

Travailler pour survivre

Lors de sa fausse libération en novembre, Bohdan et un camarade se sont dirigés vers les positions ukrainiennes les plus proches. Du moins, c'est ce qu'ils espéraient.

En réalité, les deux hommes sont rapidement tombés sur un autre point de contrôle russe. Un soldat russe leur affirme alors:

«Je ne peux pas vous laisser partir, vous avez vu notre position. Mais nous allons vous donner une chance. Travaillez et vous vivrez»

Le jour même, on leur aurait donc donné des pelles et on les aurait forcés à creuser des tranchées pour les troupes russes.

200 civils retenus

Pendant les mois qui ont suivi, Bohdan a été retenu prisonnier avec d'autres Ukrainiens dans une maison abandonnée à proximité du checkpoint. L'étudiant était contraint de travailler dur, jusqu'à perdre tout espoir:

«Je voulais marcher sur une mine pour en finir»

La famille de Bohdan ne savait pas où il se trouvait et avait même signalé sa disparition. Pour des raisons de sécurité, la manière exacte dont il a été libéré doit toutefois rester secrète.

«Nous n'étions qu'une force de travail pour les Russes. Notre futur et notre vie n'avaient aucune importance»

Bien que son histoire ne puisse pas être vérifiée, elle coïncide avec celle de nombreuses familles ukrainiennes. Selon le maire de la ville occupée d'Enerhodar, les troupes de Vladimir Poutine détiendraient environ 200 civils de la région dans un endroit qu'elles appellent «le trou», écrivait Dmytro Orlov en février. Il ajoute:

«Au cours des derniers mois, seuls quelques Ukrainiens "libérés" devant les caméras ont réellement atteint un point de contrôle ukrainien»

Après l'invasion russe à l'est de l'Ukraine en 2014 déjà, des milliers de personnes ont été portées disparues dans la région. En février, la Commission internationale des personnes disparues (CIPD) a parlé de «dizaines de milliers de personnes disparues».

L'attaque contre le pont de Crimée en images
1 / 13
L'attaque contre le pont de Crimée en images
source: sda
partager sur Facebookpartager sur X
Les cimetières russes semblent de plus en plus étroits
Video: watson
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Serbie: 1300 personnes sont évacuées pour retirer une bombe
Dimanche, 1300 personnes ont dû être évacuées en Serbie pour permettre à des experts de retirer une bombe larguée en 1999 par l’OTAN.

Plus d'un millier de personnes ont dû être évacuées dimanche pour permettre à des experts d'enlever une bombe larguée par l'OTAN en 1999 à Nis, au sud-est de la Serbie, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur.

L’article