Après presque trois mois de captivité en Russie, Bohdan se réjouissait de retrouver sa famille, mais sa libération à un point de contrôle russe en novembre n'a toutefois probablement été qu'une mise en scène pour la propagande du Kremlin.
Ce n'est que récemment que le jeune homme de 22 ans, originaire de Vassylivka, dans le sud de l'Ukraine, a réussi à retrouver la liberté. Il raconte son expérience au Kyiv independent.
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Lors de sa fausse libération en novembre, Bohdan et un camarade se sont dirigés vers les positions ukrainiennes les plus proches. Du moins, c'est ce qu'ils espéraient.
En réalité, les deux hommes sont rapidement tombés sur un autre point de contrôle russe. Un soldat russe leur affirme alors:
Le jour même, on leur aurait donc donné des pelles et on les aurait forcés à creuser des tranchées pour les troupes russes.
Pendant les mois qui ont suivi, Bohdan a été retenu prisonnier avec d'autres Ukrainiens dans une maison abandonnée à proximité du checkpoint. L'étudiant était contraint de travailler dur, jusqu'à perdre tout espoir:
La famille de Bohdan ne savait pas où il se trouvait et avait même signalé sa disparition. Pour des raisons de sécurité, la manière exacte dont il a été libéré doit toutefois rester secrète.
Bien que son histoire ne puisse pas être vérifiée, elle coïncide avec celle de nombreuses familles ukrainiennes. Selon le maire de la ville occupée d'Enerhodar, les troupes de Vladimir Poutine détiendraient environ 200 civils de la région dans un endroit qu'elles appellent «le trou», écrivait Dmytro Orlov en février. Il ajoute:
Après l'invasion russe à l'est de l'Ukraine en 2014 déjà, des milliers de personnes ont été portées disparues dans la région. En février, la Commission internationale des personnes disparues (CIPD) a parlé de «dizaines de milliers de personnes disparues».