En 2025, la génération Z ne veut pas juste «habiter quelque part». Elle veut s’épanouir dans une ville inclusive, abordable, excitante, verte et vivante. Bref, tout sauf un désert d’inspiration à 2000 dollars le studio de 13m².
Le magazine Time Out a donc interrogé plus de 18 000 jeunes de moins de 30 ans dans le monde, en leur demandant comment ils perçoivent leur ville sur des critères aussi variés que la culture, le prix de la vie, les relations sociales, la sécurité ou encore le romantisme.
Résultat: un classement des 10 villes où il fait objectivement bon vivre quand on est jeune, fauché, idéaliste et (un peu) accro à TikTok. On fait le point en partant de la 10e place.
Ultra-connectée, hyper-efficace et cool sans faire d’effort, Shanghai ouvre le bal. Avec ses néons flashy, ses métros réglés comme un coucou suisse et ses rues toujours animées, la mégapole chinoise coche les cases de la modernité que les Gen Z adorent. Elle se classe dans le top 10 grâce à une forte satisfaction générale des jeunes, un bon accès à la culture, à la gastronomie et aux transports.
Le revers de la médaille? Ce n’est pas vraiment la ville la plus abordable du classement. Mais pour ceux qui veulent vivre dans le futur, c’est apparemment là-bas que ça se passe.
Londres reste Londres, même pour les Gen Z. 96% des jeunes interrogés y plébiscitent la scène culturelle, et 95% se régalent côté food; preuve que les clichés sur la bouffe British ont vécu (ou que les jeunes ont des goûts discutables).
La ville est aussi jugée très inclusive, vivante, et inspirante. En revanche, seulement 45% la trouvent abordable, un des plus bas scores du classement. Pas étonnant qu’autant de jeunes Londoniens finissent par fuir vers Brighton ou Edimbourg. Londres reste Londres, donc, mais ça coûte.
Mexico City s’impose comme un bon plan: fun, abordable et humainement chaleureuse. Elle obtient le deuxième meilleur score d’accessibilité financière du classement (69%), juste après Bangkok.
Côté qualité de vie, 83% des Gen Z se disent heureux d’y vivre. Et en plus, la ville brille aussi pour ses espaces verts, sa scène artistique émergente et une vie nocturne bon enfant, mais bien présente. Une ville vibrante, roots et attachante.
La surprise verte et gothique du classement. Edimbourg rafle la mise côté nature (95% des jeunes louent la qualité de l’accès à la verdure) et walkability (89%). C’est aussi l’une des villes où il est le plus facile de rencontrer des gens, un critère très important pour la Gen Z, plus sociable qu’on ne le croit.
Ajoutez à ça une esthétique Instagram friendly et une douceur de vivre inattendue pour une ville du nord, et vous obtenez un havre écossais qui plaît autant aux rêveurs qu’aux étudiants plus fêtards.
Entre plage, tapas et quartiers arty, Barcelone continue de faire fantasmer. Mais ce qui plaît vraiment aux Gen Z, c’est sa diversité et son inclusivité: 77% estiment la ville accueillante pour toutes les identités, un score parmi les plus élevés du top 10.
En plus, 71% des sondés se disent heureux d’y vivre, preuve que le soleil et les mojitos aident à supporter les loyers (qui ne sont pourtant pas si doux). Ah, et puis il y a le foot, la musique, les rooftops. Bref, la dolce vita catalane fonctionne toujours.
Copenhague, c’est le match parfait: pas envahissante, écolo, cultivée et, apparemment, douée pour les histoires d’amour. La capitale danoise est la ville où il est le plus facile de trouver l’amour selon les moins de 30 ans (54% des jeunes y croient encore). Elle score aussi très haut sur le bonheur (64% de satisfaits), la qualité de vie et les infrastructures cyclables.
Alors oui, c’est cher, et il pleut souvent. Mais c’est stylé, inclusif et romantique. Et parfois, ça suffit.
La Grosse Pomme continue de faire rêver. 84% des Gen Z adorent sa vie nocturne, 82% saluent la facilité de s’y déplacer à pied, et surtout, c’est la ville la plus souvent décrite comme «excitante». Avec ses rooftops, ses défilés, ses galeries, ses fêtes queer et ses bagels à 3h du mat, New York garde une longueur d’avance sur le monde.
Bon, elle coûte un rein, mais elle le fait bien. Pour beaucoup, c’est toujours le centre du monde, et ça, la Gen Z ne s’en lasse pas.
Cape Town, ou la beauté brute du classement. Avec ses plages, ses montagnes et ses marchés en plein air, c’est la ville la plus «visuellement agréable» selon les sondés (71% trouvent la ville belle). Mais pas que: 82% se disent heureux d’y vivre, 76% trouvent les sorties abordables, et 62% trouvent la ville «exciting».
Une ville équilibrée, où l’on vit bien, on sort beaucoup, on respire à fond, qui justifie sa jolie place sur le podium.
Melbourne, c’est la Gen Z en ville. De l’art, de la culture, des cafés cool, des concerts en sous-sol et une grande diversité humaine: 96% des jeunes encensent sa scène culturelle, 91% jugent la qualité de vie excellente, et 77% la trouvent inclusive.
C’est aussi une ville très sûre, accessible à pied ou à vélo, et pleine de surprises. On pourrait presque croire que Melbourne a été conçue par un algorithme TikTok: tout est là pour titiller les attentes de cette génération.
Et le Graal revient donc à... Bangkok. La capitale thaïlandaise décroche la médaille d’or du classement 2025 de Time Out, grâce à un cocktail imbattable: 84% des jeunes se disent heureux d’y vivre, 71% trouvent la ville abordable, et surtout, c’est ici qu’il est le plus facile de se faire des amis selon les sondés. Le tout, dans une ambiance à mi-chemin entre jungle urbaine, temples dorés et clubs électro.
Bangkok coche toutes les cases Gen Z: elle est fun, humaine, abordable, effervescente. Une ville qui a compris que pour plaire aux jeunes, il ne suffit pas d’avoir des gratte-ciels, il faut aussi savoir danser, pouvoir manger à 2h du mat, et ne juger personne.
Ce classement reflète les nouveaux standards de la jeunesse à travers le monde: une ville ne peut plus se contenter d’être «grande» ou «historique», elle doit être inclusive, sociale, accessible, verte, fun et un peu sexy sur Instagram.
Et si certaines valeurs sûres (Londres, New York) tiennent encore le coup, d’autres métropoles plus inattendues, comme Le Cap ou Bangkok, tirent leur épingle du jeu. Le message est clair: la Gen Z sait ce qu’elle veut, et n’en déplaise à nos voisins, ce n'est ni Paris, ni Milan, ni Berlin.