«J'ai dit à notre ministre des Affaires étrangères que nous ne pouvons pas nous permettre de les accueillir dans notre pays», a déclaré Erdogan, selon des propos rapportés par plusieurs médias turcs, ce jeudi.
Dans un communiqué publié lundi soir, le Canada, la France, la Finlande, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, la Suède et les Etats-Unis avaient appelé à un «règlement juste et rapide» de l'affaire impliquant Osman Kavala. Un éditeur et philanthrope turc devenu la bête noire du régime. Il est emprisonné depuis quatre ans, sans n'avoir jamais bénéficié d'un jugement.
La Turquie avait convoqué mardi les ambassadeurs de ces dix pays, jugeant «inacceptable» leur appel en faveur de la libération de l'opposant Osman Kavala. Agé de 64 ans, cette figure majeure de la société civile est accusé de plusieurs choses:
En décembre 2019, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait ordonné sa «libération immédiate». Mais en vain. Osman Kavala restera au moins jusqu'au 26 novembre en prison, a décidé début octobre un tribunal d'Istanbul, malgré les menaces européennes de sanctions contre Ankara.
La capitale turque a dernièrement aussi été menacée de sanction par le Conseil de l'Europe si l'opposant n'était pas libéré d'ici là. (ats/mndl)