C'est le guerrier solitaire le plus connu au monde depuis le début de l'agression de Poutine. Wali, à la fois tireur d'élite professionnel et people des tranchées, avait fait beaucoup parler de lui au moment de rejoindre pour la première fois l'Ukraine pour filer un coup de main à l'armée de Zelensky. Aujourd'hui, le Canadien qui se fait appeler le «sniper aux 40 morts par jour» est de retour sur le champ de bataille, après une petite pause méritée, en famille, de l'autre côté de l'Atlantique.
Une chose est sûre: Wali sait raconter des histoires. La sienne, surtout. Ce quadra, accent frenchy bourré de sirop d'érable, fraîchement papa et ancien combattant en Afghanistan, a déjà plusieurs fois dévoilé ses exploits de soldat de l'extrême dans des livres ou des reportages TV. Depuis qu'il se bat contre Poutine, c'est principalement sur son blog personnel, sur sa page Facebook «La Torche et l’Epée», mais aussi aux médias, qu'il donne régulièrement des nouvelles.
Le 13 mars, des sites chinois l'avaient même annoncé mort, à Marioupol, «vingt minutes après son arrivée». Wali avait dû démentir son propre décès le lendemain. Il faut dire que la vérité et le fantasme n'arrêtent pas de croiser le fer depuis ses premiers combats. Olivier Lavigne-Ortiz, de son vrai nom, est-il d'ailleurs «le meilleur tireur d'élite du monde?»
Rentré d'Ukraine en mai dernier, Wali avoue qu'il avait de nouveau la bougeotte un mois plus tard. Mais c'est à mi-septembre qu'il a lancé trois treillis dans le paquetage pour retourner au front. Et sa mission a un peu changé. Dans l'esprit, déjà: L'homme voudrait passer «de la défense à l'attaque». Mais ce n'est pas tout.
Selon l'interview que cet informaticien (au civil) a donné au journal Bild mardi, il serait même sur le point d'être nommé commandant par Kiev.
Le média précise tout de même en fin d'article qu'il n'y a aucune confirmation officielle de son déploiement du côté ukrainien. (fv)