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Guerre en Ukraine: le résumé du lundi 27 juin

Missiles russes contre des civils et sanctions du G7: ce qu'il faut retenir de ce lundi

De nombreux événements se sont succédé, aujourd'hui, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Pas de panique, on vous a tout résumé ici 👇.
27.06.2022, 22:1128.06.2022, 07:01
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Un missile russe a frappé lundi un centre commercial, faisant au moins dix morts et quarante blessés dans le centre de l'Ukraine. Le président ukrainien a, lui, réclamé aux dirigeants du G7, réunis en Allemagne, un «soutien plein, entier» pour mettre fin à la guerre.

Tirs de missiles, que s'est-il passé à Krementchouk?

Un missile russe a frappé un centre commercial à Krementchouk «très fréquenté», ont annoncé les autorités locales ukrainiennes, prévoyant d'emblée un bilan très lourd. La ville est située à 330 km au sud-est de Kiev sur les rives du Dniepr, et à plus de 200 km du front. Le président Volodymyr Zelensky a écrit sur Facebook:

«Les occupants ont tiré au missile sur un centre commercial où se trouvaient plus de mille civils»

Il y a treize morts et plus de quarante personnes ont été blessées, a par la suite indiqué le gouverneur de la région de Poltava Dmytro Lounine, avertissant que ce bilan pourrait s'alourdir. Le premier bilan faisait état de deux morts et vingt blessés.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, le centre commercial a été frappé par des missiles antinavires Kh-22 tirés depuis des bombardiers à longue portée Tu-22, depuis la région russe de Koursk.

«La frappe russe d'aujourd'hui sur un centre commercial à Krementchouk est l'un des actes terroristes les plus éhontés de l'histoire européenne. Une ville paisible, un centre commercial ordinaire (avec) à l'intérieur des femmes, des enfants, des civils ordinaires.»
Volodymyr Zelensky
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Les pompiers ont maîtrisé les flammes après le tir russe contre un centre commercial à Krementchouk.Image: sda

Une autre frappe meurtrière contre des civils à Kharkiv

De nouveaux bombardements russes sur la grande ville de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, ont, par ailleurs, fait, lundi soir, quatre morts et 19 blessés, dont quatre enfants, a indiqué le gouverneur régional Oleg Sinegoubov.

«L'ennemi terrorise délibérément la population civile»

Dimanche, pour la première fois depuis le 5 juin, Kiev avait été frappée par des missiles russes, tandis que des combats acharnés se poursuivaient dans l'est du pays.

A woman cries after the body of her husband, who was killed in a yard of an apartment building during shelling, was loaded into an ambulance in Kharkiv, Ukraine, Monday, June 27, 2022. (AP Photo/Andri ...
Cette femme pleure son mari tué dans le bombardement de Kharkiv par la Russie. Image: sda

Les bombardements russes se sont également poursuivis à l'intérieur et autour de la ville de Lyssytchansk, dans l'est du pays, après que les forces russes ont pris le contrôle total de sa ville jumelle et du centre industriel de Severodonetsk, après des semaines de combats acharnés. Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, a affirmé:

«Lyssytchansk et les villages voisins vivent leurs jours les plus difficiles. Les Russes détruisent tout sur leur passage»

Quelles ont été les réactions aux frappes de Moscou?

L'occident est unanime dans ses condamnations. La Suisse est «profondément choquée» par ce bombardement, écrit le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans une prise de position sur Twitter.

Il déplore que la population civile ukrainienne soit une fois de plus la cible directe d'une attaque. «La Suisse condamne ces graves violations du droit humanitaire et appelle une fois de plus la Russie à mettre fin à son agression militaire contre l'Ukraine.»

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a commenté l'attaque meurtrière qui a eu lieu à Krementchouk:

«Cette attaque épouvantable a montré une fois de plus les profondeurs de la cruauté et de la barbarie dans lesquelles le dirigeant russe est prêt à tomber»

Mais «Poutine doit comprendre que son comportement ne fera que renforcer la détermination» des Occidentaux à soutenir l'Ukraine, a-t-il ajouté.

A New York, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a rappelé que les belligérants étaient tenus par le droit international de «protéger les civils et les infrastructures civiles», jugeant la nouvelle frappe «totalement déplorable».

Qu'est-ce que Zelensky a demandé au G7?

Le temps presse, et le G7 (Allemagne, Etats-Unis, France, Canada, Italie, Japon, Royaume-Uni) doit tout faire pour mettre un terme à ce conflit meurtrier avant la fin de l'année et l'arrivée de l'hiver, a souligné Volodymyr Zelensky.

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Zelensky était en visioconférence. Au premier plan, le chancelier allemand Olaf Scholz et à sa gauche Joe Biden, le président américain.Image: sda

Dans une allocution par visioconférence depuis Kiev, avant l'annonce de la frappe à Krementchouk, le président ukrainien a signifié aux dirigeants des sept puissances industrielles, rassemblés au château d'Elmau, dans les Alpes bavaroises, que ce n'était «pas le moment de la négociation» avec Moscou, selon des propos rapportés par la présidence française.

Durant ce discours à huis clos, le dirigeant a insisté sur la «nécessité d'un soutien plein, entier, très opérationnel à l'Ukraine», selon Paris.

Pétrole et or dans le viseur, voici ce que le G7 compte faire

Les pays du G7 ont promis au dirigeant ukrainien un appui indéfectible: ils vont continuer de soutenir l'Ukraine «aussi longtemps qu'il le faudra», selon leur déclaration commune.

Parallèlement, ces chefs d'Etat et de gouvernement, réunis depuis dimanche, vont continuer «d'accroître la pression sur Poutine», a assuré le chancelier allemand Olaf Scholz, hôte de ce sommet, à travers notamment une nouvelle salve de sanctions ciblant l'économie russe.

Pétrole et or russe pris pour cible

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent resserrer l'étau sur Moscou en visant tout particulièrement l'industrie de défense russe, selon un haut responsable de la Maison Blanche. Ils entendent également développer un «mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe», selon ce haut responsable.

Si les modalités d'une telle mesure restent à définir, les Occidentaux semblent prêts à accéder à une requête de Zelensky qui leur a demandé de «limiter les prix du pétrole exporté par l'agresseur». Il s'agirait de tarir l'une des principales sources de revenus de la Russie.

Le G7 va également «se coordonner pour utiliser les taxes douanières sur les produits russes afin d'aider l'Ukraine», a poursuivi la même source.

Au premier jour de leurs échanges dimanche, une partie des sept pays industrialisés avaient déjà annoncé décréter un embargo sur l'or nouvellement extrait en Russie.

Quel est l'effet des sanctions sur la Russie?

Malgré la lourdeur des sanctions qui frappent l'économie russe depuis le déclenchement de l'offensive sur l'Ukraine le 24 février, le Kremlin a assuré lundi qu'il n'y avait «aucune raison» d'évoquer un défaut de paiement de la Russie, comme avancé par certains médias.

Les autorités russes ont, toutefois, reconnu qu'à cause des sanctions, deux versements n'étaient pas parvenus aux créanciers avant la date limite de dimanche. (jah/ats)

Un nouveau foyer pour des enfants ukrainiens
Video: watson
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