Plus de la moitié du territoire ukrainien occupé par les Russes après le début de l'invasion, le 24 février, a été libéré. C'est ce qu'a annoncé, lundi, le Ministère de la Défense britannique. Moscou ne contrôle désormais «que» 18% du pays, y compris la Crimée annexée en 2014 et les régions de Donetsk et Lougansk.
Ces pourcentages correspondent respectivement à environ 64 200 et 108 600 km2. Mais qu'est-ce que cela signifie, concrètement? Pour avoir une idée de l'étendue des conquêtes territoriales, on a tracé sur une carte de l'Europe des superficies équivalentes aux portions de territoire ukrainien conquis ou libéré depuis le début du conflit.
Commençons par jeter un coup d'oeil aux avancées ukrainiennes, qui correspondent à 54% du territoire occupé par la Russie depuis le 24 février 2022. Il s'agit de quelque 64 000 km2: une zone s'étendant entre les villes de Genève, Zurich, Sarrebruck et Bruxelles.
Les forces armées ukrainiennes ont réalisé les avancées les plus spectaculaires pendant l'automne, lorsqu'elles ont lancé deux contre-offensives conjointes, dans le nord-est et le sud du pays.
La première des deux opérations, menée autour de la région de Kharkiv, a permis de libérer plus de 12 000 km2 de territoire entre début septembre et fin octobre: il s'agit d'un peu moins d'un tiers de la surface de la Suisse.
Les portions de territoire libéré sont impressionnantes, mais il ne faut pas oublier que l'Ukraine est un pays immense, qui fait 14 fois la taille de la Suisse.
Malgré les contre-offensives ukrainiennes, Moscou contrôle encore 18% du pays, soit une surface de quelque 108 000 km2. Cela correspond à une zone délimitée entre les villes de Paris, Genève, Milan, Thoune et Stuttgart et qui englobe une bonne moitié de la Suisse.
L'avancée russe a été rapide: quelques semaines seulement après le début de l'invasion, Moscou contrôlait plus d'un quart du territoire ukrainien, soit 162 000 km2: une zone qui, comparativement, s'étend entre Paris, Genève, Milan, Vérone, Munich et Stuttgart. La Suisse disparaît complètement.
Cette avancée est encore plus impressionnante si on la compare à la zone que Moscou contrôlait avant le début de l'invasion, soit 42 000 km2, la même taille que la Suisse. En l'espace de quelques semaines, la Russie multipliait par 4 les territoires occupés, avant que l'Ukraine ne commence à les grignoter.
(asi)