L'Ukraine «n'a pas craqué» et triomphera de la Russie, a assuré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky:
Le même jour, à Moscou, Vladimir Poutine est allé déposer des fleurs sur la tombe du soldat inconnu à l'occasion de la Journée du défenseur de la patrie, avant de s'entretenir par -10°C avec des militaires sur la Place rouge.
Et pendant ce temps-là, à New York, l'Assemblée générale de l'ONU a symboliquement exigé le retrait «immédiat» des troupes russes, appelant à une paix «juste et durable», tandis que les ministres des Finances du G7, réunis en Inde, ont exhorté le Fonds monétaire international (FMI) à accorder une aide à l'Ukraine.
Sur le terrain, fortifiés par le soutien des Occidentaux, avec des annonces jeudi par des pays européens de livraisons d'armes lourdes et par les Etats-Unis de sanctions supplémentaires «considérables» contre la Russie, les Ukrainiens continuent d'opposer une résistance farouche aux forces russes.
Mais s'ils ont infligé des revers d'envergure à Vladimir Poutine qui a tour à tour dû renoncer à prendre Kiev, abandonné le nord puis le nord-est de l'Ukraine et enfin Kherson, la grande ville du sud, les combats font toujours rage dans l'est, dans la région industrielle du Donbass que la Russie veut absolument conquérir en totalité.
La veille, il avait encore une fois revendiqué les régions occupées d'Ukraine comme étant des «terres historiques» russes et accusé Américains et Européens de vouloir anéantir la Russie.
Une rhétorique guerrière reprise jeudi par son ministre de la Défense:
Du côté ukrainien, on soupçonne Moscou de préparer une nouvelle vague de bombardements de l'Ukraine à l'occasion vendredi de l'anniversaire du déclenchement du conflit, le 24 février 2022.
Depuis l'automne, l'armée russe tire régulièrement des salves de missiles pour briser les infrastructures énergétiques ukrainiennes en plein hiver. Mais cette campagne a perdu en efficacité ces derniers mois, à mesure que l'Ukraine a pu renforcer ses défenses antiaériennes et a réparé les sites endommagés.
Les autorités ukrainiennes ont affirmé avoir observé un mouvement de convois transportant du matériel militaire au nord de la région de Tchernihiv (nord), frontalière de la Russie et du Bélarus, son alliée.
Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est pour sa part rendu jeudi en Ukraine pour lui manifester son soutien, après le président américain Joe Biden lundi et la première ministre italienne Giorgia Meloni mardi.
Il a confirmé la fourniture de six chars Leopard 2 et espéré pouvoir en envoyer quatre de plus dans les prochains mois. La Finlande a annoncé en envoyer trois.
Moscou a ainsi accusé Kiev jeudi de préparer une attaque contre les troupes qu'elle a stationnées en Transdniestrie, un territoire séparatiste prorusse de Moldavie.
Dans ce contexte, le président Zelensky a affirmé jeudi vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois, jugeant «positive» l'implication de ce proche partenaire de Moscou mais précisant ne pas avoir vu le document. Une proposition chinoise sur laquelle le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré «ne pas se faire d'illusions».
Et l'UE prépare un 10e paquet de sanctions qu'elle espère pouvoir rendre public vendredi:
Par ailleurs, le chef de la marine italienne a averti que les Russes avaient fortement accru leur présence navale en Méditerranée, un niveau qui n'avait «pas été observé même aux temps de la Guerre froide». (ats/jch)