Les positions défensives ukrainiennes dans la région de Zaporijia ont été considérablement renforcées. Selon un reportage de la chaîne américaine CNN, les soldats de la 65e brigade mécanisée creusent profondément dans le sol afin de mieux se protéger en cas d’attaque russe.
Près de la ville d’Orikhiv, non loin de la ligne de front au sud du pays, un vaste réseau de tranchées et de tunnels souterrains est en construction, consolidé par des poutres de bois.
Ces abris servent non seulement de protection contre l’artillerie, mais aussi de refuges pour se reposer. Malgré les récentes initiatives diplomatiques aux Etats-Unis et en Europe, une fin imminente de la guerre semble peu probable:
En parallèle à la défense, les forces ukrainiennes poursuivent des actions offensives. CNN rapporte qu’elles ont récemment attaqué à l’aide de drones un train-citerne russe dans la région occupée de Zaporijia, afin de perturber les lignes de ravitaillement.
Pour protéger leurs propres axes logistiques, plus de 160 kilomètres de routes sont désormais recouverts de filets anti-drones improvisés, parfois fabriqués à partir de vieux filets de pêche.
Selon Serhii Skybchyk, responsable de la communication de la brigade, la menace liée aux armes modernes s’intensifie constamment: «La zone de mort s’élargit presque chaque mois».
Les combattants de la 65e brigade subissent une forte pression. Les unités restent souvent deux semaines entières en première ligne avant de pouvoir se replier. Les pertes sont lourdes: d’après un chef de section, un homme de son groupe de six a été tué, et plusieurs autres blessés par des éclats, des frappes de drones et des tirs de mortier. Malgré ces conditions, beaucoup affirment qu’un retrait n’est pas envisageable, un fantassin insiste:
Dans la ville voisine d’Orikhiv, qui comptait environ 14 000 habitants avant la guerre, quelque 800 civils vivent encore sur place. La plupart sont âgés, malades ou n’ont tout simplement aucun moyen de fuir. «Je n’ai nulle part où aller», confie une habitante restée seule avec ses deux chiens.
Selon Serhii Skybchyk, cette présence civile constitue une source de motivation supplémentaire pour les troupes: elle témoigne de la confiance placée dans l’armée, une confiance qu’il s’agit de ne pas trahir. (t-online)
Adapté de l'allemand par Tanja Maeder