L’Union européenne réagit à la population croissante de loups en Europe et abaisse le statut de protection de «strictement protégé» à «protégé». L'objectif est de donner aux autorités nationales davantage de possibilités de réguler les populations de loups de manière ciblée, c'est-à-dire de libérer les loups pour les abattre au-delà des cas individuels.
Les ambassadeurs des Etats membres de l'UE ont approuvé ce projet mercredi. Lors de la prochaine réunion du comité de la «Convention de Berne», l'organe responsable de la protection de la faune sauvage en Europe, l'UE proposera de réduire le niveau de protection et modifiera ensuite ses lois en conséquence.
Le contexte est marqué par l'augmentation des attaques de loups. Rien qu’en Allemagne, il y a eu plus de 4000 attaques en 2022. A ce propos, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré l’année dernière:
Dans le même temps, elle a dû accepter les accusations selon lesquelles elle n'agissait que par intérêt personnel: un an auparavant, son poney préféré «Dolly» avait été tué par un loup sur sa propriété familiale en Basse-Saxe. Mais à Bruxelles, on rejette l'idée que la Commission européenne n'ait agi que pour cette raison. En fait, la discussion sur l'abaissement du statut de protection avait déjà commencé en novembre 2022 au Parlement européen. C'est-à-dire avant la mort tragique de «Dolly».
Mais il y a aussi des critiques sur le fond: les organisations de protection des animaux craignent qu'un précédent ne soit créé et que d'autres espèces protégées comme l'ours, le lynx ou le castor puissent un jour être plus facilement autorisées à être abattues.
La Commission européenne tente d'apaiser ces inquiétudes en affirmant explicitement que «le loup et seulement le loup» est concerné par cette adaptation. Cette affirmation n'est toutefois pas juridiquement contraignante.