Selon une expertise demandée par Gérard Depardieu, versée à une enquête pénale dans laquelle il est soupçonné de viols, «l'analyse technique nous permet d'établir que des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l'égard d'une fillette évoluant sur un poney», confirme l'expert informatique qui l'a signée.
Sollicité, l'avocat de l'acteur n'a pas répondu dans l'immédiat.
Pour rappel, une émission de France 2 avait révélé en décembre 2023 ces images tournées lors d'un voyage en Corée du Nord avec l'écrivain français Yann Moix en 2018, déclenchant un scandale. On pouvait y voir Gérard Depardieu multiplier les commentaires misogynes et insultants dans le haras, notamment à un moment où, à l'écran, une fillette faisait du cheval.
L'émission avait précipité la chute de l'acteur, mis en cause par plusieurs femmes pour des viols et des violences sexuelles, et condamné mi-mai à 18 mois de prison avec sursis à Paris pour avoir agressé deux femmes sur un tournage en 2021 – une décision dont il a fait appel.
Gérard Depardieu affirmait que le montage était trompeur et que ses propos n'étaient pas destinés à la jeune fille mais à une autre femme, adulte, et prétendait aussi qu'il s'agissait d'une scène de fiction.
L'expert se fonde notamment sur un passage où des propos misogynes et sexuels visent une «petite dame (...) en mocassins», ce qui lui paraît compatible avec une cavalière enfant qui apparaît sur les images avec des «chaussures plates», tandis que la cavalière adulte avait elle des «chaussures à talon haut».
La question de savoir si les images ont été manipulées fera l'objet d'une audience correctionnelle le 2 octobre, après des plaintes croisées de Yann Moix et Gérard Depardieu d'un côté, et de journalistes de l'émission de l'autre.
Dans le cadre de cette procédure distincte, une autre expertise, civile cette fois, a été ordonnée, mais n'a pas été rendue.
Dans le dossier pénal auquel l'expertise du 15 mai a été versée, le parquet de Paris a requis un procès à l'encontre de Gérard Depardieu après sa mise en examen pour des viols dénoncés par l'actrice française Charlotte Arnould en août 2018. (ag/ats)