Aucun souci pour les consommateurs et consommatrices lorsque tout va bien, mais dès que les pays exportateurs sont en conflit, c'est une autre histoire. Tu l'as peut-être déjà ressenti dans ton porte-monnaie depuis le début de la guerre en Ukraine. Et encore, on est loin de la situation de 1940. À cette époque-là, la Suisse a dû agir pour faire face à la pénurie de ressources causée par la Seconde Guerre mondiale. C'est ainsi que le gouvernement fédéral a lancé le «Plan Wahlen», aussi appelé la bataille des champs, un programme visant à optimiser la production alimentaire dans les exploitations agricoles, mais aussi chez les particuliers et dans les espaces publics.
Et devine quoi? Ce plan a été un succès pour la Suisse, qui s'en est mieux sortie que la plupart de ses voisins européens pendant toute la durée du conflit. Depuis lors, le taux d'autosuffisance de notre pays a (un peu) augmenté.
Une règle est claire: pour garantir le meilleur taux d'auto-approvisionnement possible, il faut tirer le meilleur parti de notre sol tout en le préservant. Par exemple, la production laitière permet d'exploiter au mieux les pâturages qui ne conviennent pas à l'alimentation humaine. Mais qu'en est-il des sols dédiés à la production végétale? Comment maximiser les rendements tout en préservant les ressources, sans épuiser le sol ni recourir aux engrais de synthèse?
Pour répondre à ces questions, la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) de Zollikofen s'est plongée dans le monde de la permaculture. Pendant cinq ans, elle a développé des jardins expérimentaux «autosuffisants», bénéficiant de l'aide précieuse de petits assistants de toutes sortes. Si tu veux découvrir comment fonctionne un tel jardin, quels avantages et défis il présente, et pourquoi l'équipe de scientifiques ne fait rien pour arrêter un certain voleur de fraises, lis notre article.