Une chronique musicale, c'est comme une dégustation de vin: chiante comme la pluie et bourrée d'adjectifs auxquels on ne pige rien, censés nous convaincre (ou pas) d'écouter la dernière sortie sur Spotify.
Miley Cyrus, ce «petit bijou de la pop-rock» qui vient de nous «livrer» un album «acidulé», «épicé peut-être?», aux «notes vibrantes de safran», dans un «registre mélancolique subtil» derrière ses «intonations ananas». Non, rien de tout ça ici.
Contentez-vous juste d'écouter cet album. Parce qu'il est super.
Faut vraiment vous sortir des arguments?
On pourra toujours vous dire que Summer endless vacation est un bon coup de pied dans les fesses de votre vendredi. La promesse d'un week-end pluvieux vous refilait déjà des envies d'Adèle et de soupirs larmoyants, affalé en mode baleine au fond du canap'?
Oubliez.
La voix bizarroïde et unique de Miley Cyrus est un plaisir fou, qui, au fil des morceaux, donne l'envie un peu paradoxale de secouer son popotin sur le dancefloor - ou le carrelage de la cuisine - et de lézarder sur le sable chaud de Malibu.
Ce huitième album est une vraie surprise, même pour les oreilles déjà tannées par le tube planétaire de Flowers, diffusé et chantonné inlassablement depuis un mois.
Toujours pas convaincu? Miley pousse la chansonnette avec Sia. Si ce n'est pas un argument en soi, on ne sait plus quoi vous dire.
Ah! Pour l'anecdote, la star a glissé au magazine Rolling stone que cet opus est divisé en deux parties: la partie «jour» et la partie «nuit». La première «capture le buzz et l'énergie du matin». La seconde donne «l'impression qu'il y a un côté gluant, de débauche, une sorte de crasse, mais un côté glamour en même temps».
Bref, que vous planifiiez un brunch avec belle-maman ou un apéro avec vos potes, vous n'avez aucune excuse. Il y aura de toute façon un morceau de Summer endless vacation capable de rythmer divinement votre programme.
Un album du meilleur mileysime.