Pourquoi le Noël des Windsor sera bien différent cette année
Comme le temps passe, mes aïeux. A peine a-t-on eu le temps de se remettre des émotions de l'an dernier que l'un des moments préférés des amateurs de sensations royales pointe déjà le bout de son nez: la généreuse brochette de Windsor, toutes et tous parés de leurs plus beaux manteaux, en procession vers l'église pour le culte, le jour du réveillon de Noël. Une tradition depuis près de 40 ans.
Si elle perdure en 2025, pas mal de changements seront apportés à la fête de la famille royale britannique cette année. A commencer par un comité réduit et un peu plus de souplesse protocolaire, selon l'auteure royale chevronnée Katie Nicholl dans Vanity Fair.
«Avant, aller à Sandringham était un vrai cauchemar, car il fallait changer de tenue à de nombreuses reprises, parfois jusqu'à six fois par jour», glisse une source proche de la famille royale. «Mais le roi a assoupli les règles. Il y aura moins de changements, mais tout le monde portera le smoking pour le dîner de Noël.»
Le programme du 24 décembre, lui, ne change pas d'un iota. Après la marche et la messe, la journée se poursuit sur un dîner composé de dinde et de garniture traditionnelle, avant l'échange des cadeaux - toujours humoristiques, conformément à la règle immuable chez les Windsor.
Si les membres de la famille sont gâtés, le personnel n'est pas en reste. Chaque membre de la maison du roi se voit offrir un service de table complet, avec assiettes assorties et assiettes à dessert, ainsi qu'un pudding de Noël voire, certaines années, une dinde.
Qui sera là et qui n'en sera pas
Parmi les convives à se serrer autour de la table cette année, comptez évidemment sur Charles III et la reine Camilla, fermement décidés à célébrer la fin de cette année délicate comme il se doit. Début décembre, une «source» glissait à US Weekly que le souverain, toujours traité pour un cancer, est «aussi un père de famille qui sait que son temps est précieux».
C'est sans compter sur les derniers développements de la santé du monarque britannique, qui a partagé de bonnes nouvelles dans une allocution télévisée mi-décembre, avec un «allègement» de son traitement à partir de début 2026. Une évolution à arroser de beaucoup de champagne et autre whisky pur malt.
Parmi les autres forces en présence, l'héritier du trône, William, sa femme Kate et leurs trois enfants seront également de la partie, ainsi que les frères et soeurs du roi Charles, le prince Edward et la princesse Anne, accompagnés de leurs enfants.
«Sandringham est plus petit que les autres palais, donc c'est toujours un peu serré, mais c'est toujours amusant, très festif et très axé sur la famille», explique la rédactrice en chef du magazine Majesty, Ingrid Seward, à Vanity Fair.
Les enfants de Camilla et leurs familles ont également été conviés cette année, une nouvelle tradition instaurée par Charles. Cependant, comme l'a fait savoir le fils de la reine, le chroniqueur gastronomique Tom Parker Bowles, ils ont décliné pour cette fois-ci. Le critique gastronomique a indiqué au Daily Mail qu'il s'y rendrait «une année sur deux». Selon son propre aveu, il a préféré au Noël avec les Windsor une soirée chez son ex-femme.
Inutile de préciser qu'Harry et Meghan, eux, passeront Noël à Montecito, en Californie, comme ils y sont accoutumés depuis cinq ans. Selon Page Six, après avoir passé les Fêtes avec la mère de Meghan, Harry et Meghan devraient s'envoler peu après avec des amis pour des vacances de Nouvel An très «glamour», à l'étranger.
Les nièces du roi, les princesses Beatrice et Eugenie, figurent également sur la liste des convives du souverain. «Je pense que le roi a tenu à témoigner son soutien à ses nièces durant cette année difficile pour la famille d'York», note une source de Vanity Fair.
Andrew banni
C'est peu de le dire. Que serait un Noël digne de ce nom sans un oncle problématique? Pour la première fois, les Windsor s'épargneront cette peine cette année, puisque la question d'Andrew a été résolue il y a quelques semaines avec son bannissement pur et simple de la famille royale. L'ancien prince devenu roturier sera plutôt occupé à faire ses cartons, sommé de quitter son manoir de 30 pièces, Royal Lodge.
Ironie du sort, après avoir été déchu de tous ses titres cet automne, Andrew Mountbatten-Windsor devrait emménager sur le domaine de Sandringham, la résidence privée du roi – ironiquement, ce même domaine du Norfolk qui refuse sa présence gênante au dîner de Noël.
Du moins, s'il déménage. Le frère turbulent ne serait pas enthousiaste à l'idée de déménager et n'aurait aucune intention de coopérer. Officiellement, la date butoir pour le départ d'Andrew est le 31 janvier, selon People. Officieusement, «Charles fait semblant d'être intransigeant, mais ce n'est que de la poudre aux yeux», affirme le biographe Andrew Lownie dans Vanity Fair.
Quels que soient ses projets, c'est un Noël plutôt solitaire, isolé et amer que s'apprête à passer l'ex-prince, pendant que les siens passeront probablement des Fêtes enfin apaisées. Ce n'était plus le cas depuis des années.
