Des êtres humains se verront implanter une puce électronique dans leur cerveau dans le cadre d'essais qui débuteront au cours des six mois à venir. Voici ce qu'a annoncé mercredi Neuralink Corp, lors d'un événement à son siège social de Fremont, en Californie.
D'après la start-up co-fondée par le milliardaire Elon Musk, les discussions avec l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments aux Etats-Unis (FDA) qui avait retardé le projet devant initialement être lancé fin 2021 se sont, cette fois-ci, «suffisamment bien déroulées» pour viser un tel objectif.
Comme l'a rapporté Bloomberg qui a repéré la nouvelle, l'implant de la taille d'une pièce de monnaie permettra d'enregistrer et stimuler l'activité cérébrale. Cela afin de notamment aider les tétraplégiques à contrôler les appareils numériques par la pensée. Les premiers tests sur les singes se sont révélés prometteurs, a assuré Neuralink.
Le magnat de la tech' a expliqué être convaincu que pour suivre le progrès de l'intelligence artificielle (IA), l'homme n'avait d'autres choix que de renforcer ses capacités à l'aide de l'informatique. Raison pour laquelle, la société américaine ne convoite non pas qu'une partie du cerveau, mais l'ensemble du système neurologique.
Au cours de l'événement, Elon Musk a en effet dévoilé deux autres innovations:
La technologie, aussi connue sous le nom d'interface neuronale directe (ou BCI pour Brain Computer Interface, en anglais), mise en place par Neuralink fait l'objet de recherches dans le secteur universitaire depuis des décennies, note Bloomberg. L'entrée du fondateur de Tesla et Space X dans l'arène a cependant stimulé le secteur: elle a induit une vague d'investissements dans les startups qui s'y lançaient et ainsi contribué à accélérer les recherches.
Cette révolution inquiète, toutefois, dans le milieu. Le 2 février 2022, Laura Cabrera, spécialisée dans la neuroéthique à l'Université d'État de Pennsylvanie s'était montrée peu favorable au projet dans Futura Sciences. Notamment à cause de la manière d'explanter ces puces électroniques en cas de mauvaise réaction.
L'experte avait par ailleurs émis des doutes quant à la durée de vie d'un implant et les mises à niveau nécessaires.
Mais d'après le milliardaire, tout serait sous contrôle, les normes d'implantation de l'appareil de Neuralink étant «considérablement plus élevées que celles exigées par la FDA», d'après ses propos relayés par Capital, fin 2021. (mndl)